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Afrique du Sud : les candidatures indépendantes aux élections désormais autorisées

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa a promulgué un projet de loi permettant aux candidats indépendants de se présenter aux élections nationales et provinciales sans être affiliés à un parti politique. Une loi fortement controversée, pourtant le chef d’État se dit satisfait du fait que le processus menant à son adoption ait suivi toutes les procédures législatives prévues par la Constitution. À cet effet, la Commission électorale annonce qu’elle ouvrira son réseau d’environ 24 000 bureaux de vote les 18 et 19 novembre 2023 pour inscrire de nouveaux électeurs pour les prochaines élections.

C’est un pas significatif vers le renforcement de la démocratie. Pour la première fois dans l’histoire de l’Afrique du Sud, des personnes qui ne sont pas associées à des partis politiques pourront se présenter comme candidats aux élections nationales. Adoptée par le Parlement le 23 février 2023, la loi permettant désormais aux candidats indépendants de se présenter aux élections nationales et provinciales a été promulguée par le président Cyril Ramaphosa le 17 avril 2023. 

Le projet de loi d’amendement électoral marque une étape importante dans l’évolution de notre démocratie en élargissant la participation électorale et en élargissant le bassin de choix de leadership pour l’Assemblée nationale et les législatures provinciales. Le projet de loi présente un développement qui ne peut qu’enrichir et soutenir la démocratie constitutionnelle croissante du pays. Le ministre de l’intérieur est désormais tenu de créer le comité de consultation sur la réforme électorale dans les quatre mois suivant la publication des nouveaux amendements.

Cyril Ramaphosa, Président de la République

L’amendement a été rendu nécessaire par une ordonnance de la Cour constitutionnelle qui a jugé, en juin 2020, illégal d’empêcher les candidats indépendants de se présenter aux élections sans être membres d’un parti. Avec cette loi, un candidat indépendant peut être désigné pour concourir dans une ou plusieurs régions mais ne peut être élu qu’à un seul siège à l’Assemblée nationale. De plus, les cautions versées par les candidats indépendants peuvent être différentes de celles versées par les partis politiques. Pour la Commission électorale, la nouvelle loi apporte la sécurité juridique nécessaire à la préparation des élections nationales et provinciales qui se tiendront en 2024 dans le pays.

Nous saluons l’assentiment du Congrès national africain. Nous pensons que cela crée une certitude dans le cadre de planification et nous sommes très heureux car nous allons pouvoir au moins planifier sur la base d’un cadre législatif solide. Nous espérons que le système de nomination des candidats et le système des résultats seront prêts à temps, d’ici la fin de cette année, pour les élections de l’année prochaine.

Sy Mamabolo, Directeur général de la Commission électorale indépendante

Pendant des décennies, l’Afrique du Sud a souscrit à un système électoral basé sur la représentation proportionnelle au scrutin de liste, ce qui signifie que les partis sont représentés proportionnellement à leur soutien électoral. Depuis son adoption, la loi permettant aux candidats indépendants de se présenter aux élections suscite une vive polémique. Certains mouvements la qualifient “d’inconstitutionnelle”. Rappelons que pour les élections générales sud-africaines de 2024, le fils de l’ancien président Jacob Zuma, Duduzane Zuma, est le premier membre de l’ANC, parti au pouvoir, à annoncer qu’il se présentera à l’élection présidentielle en tant que candidat indépendant.

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