S’adressant vendredi 30 août 2024 à la presse, les dirigeants du parti au pouvoir en Afrique du Sud, le Congrès national africain (ANC) indiquent que la décision du parti d’intégrer le gouvernement d’unité nationale devrait permettre le ressusciter. Ainsi, l’ANC qui a perdu les élections législatives de mai 2024 en Afrique du Sud pourrait continuer à diriger le pays et à défendre ses programmes de transformation.
Après avoir perdu sa majorité parlementaire pour la première fois en 30 ans, lors des législatives du 29 mai 2024 en Afrique du Sud, le Congrès national africain (ANC) au pouvoir, défend sa position dans l’accord de co-gouvernance. Selon les responsables du parti dans la province du KwaZulu-Natal, le choix de l’ANC d’entrer dans le gouvernement d’union nationale d’Afrique du Sud a été guidé par le fait qu’il partage des valeurs communes avec les autres partis. Arguant que c’est une occasion pour l’ANC de se reconstruire.
« Concernant le gouvernement d’union nationale, ce sont des partis avec lesquels nous partageons des valeurs communes, mais pas une idéologie commune. Aucun parti ne partage l’idéologie de l’ANC à moins qu’il ne s’agisse d’un partenaire d’alliance. »
Bheki Mtolo, secrétaire de l’ANC du KwaZulu-Natal – Afrique du Sud
L’ANC, parti historique d’Afrique du Sud cherche à se réinventer après ses derniers résultats électoraux désastreux. Selon ses dirigeants dans le KwaZulu-Natal, il est désormais du devoir du parti de reconstruire ses branches.
« Nous sommes d’accord sur les principes selon lesquels le pays doit être gouverné par le système du constitutionnalisme, qu’il doit y avoir croissance économique, création d’emplois, stabilité et paix en Afrique du Sud. Ce sont des valeurs communes. Mais, nous divergeons sur certains points avec ces partis-là. Pour que l’ANC vive éternellement, il est grand temps qu’elle prenne à cœur la question du renouveau. Car seul un ANC renouvelé pourra regagner la confiance du peuple ».
Bheki Mtolo, secrétaire de l’ANC du KwaZulu-Natal – Afrique du Sud
Les élections législatives du 29 mai 2024 ont reconfiguré l’architecture politique de l’Afrique du Sud. Avec seulement 40,2% des voix, la perte de la majorité absolue du parti ANC l’oblige à trouver des partenaires pour gouverner. Unis avec des partis prônant des politiques et des idéologies différentes, le gouvernement d’union nationale d’Afrique du Sud a la dure mission de répondre aux attentes des citoyens : lutter contre les inégalités, la pauvreté estimée à 21,6% en 2023, le chômage atteignant 32,9% en mars 2024 et redresser une économie vacillante dont les prévisions de croissance du produit intérieur brut se situent à 0,9% pour 2024.