En Afrique du Sud, l’ancien président Jacob Zuma a été exclu des élections générales prévues le 29 mai 2024 par la cour constitutionnelle un jour après le lancement du manifeste de son nouveau parti politique, Umkhonto we Sizwe (MK).
Exclu par la Cour constitutionnelle sud-africaine, Jacob Zuma ne participera pas aux élections générales du 29 mai 2024 en raison de son casier judiciaire, selon un communiqué publié lundi 20 mai 2024. En effet l’ex-président a été condamné à 15 mois de prison pour avoir défié une ordonnance du tribunal de comparaître devant une commission d’enquête. Cette décision intervient après que Jacob Zuma ait dirigé le lancement officiel du manifeste de son parti Umkhonto we Sizwe (MK) le 18 mai 2024 faisant de nombreuses promesses sur l’éducation et l’emploi des jeunes.
“ Cette décision ne change rien, le visage du président Jacob Zuma est toujours sur les bulletins de vote c’est ce que nous voulons réalisé et nous allons continuer de battre campagne pour atteindre la majorité et cela garantit notre position que nous comptons pour changer la constitution”.
Nhlamulo Ndehlela, Porte Parole du parti MK – Afrique du Sud
En autres l’homme politique s’était également engagé à modifier la Constitution du pays pour redonner davantage de pouvoirs aux chefs traditionnels, affirmant que leur rôle dans la société a été réduit en accordant davantage de pouvoirs aux magistrats et aux juges. Zuma a annoncé lors de ce lancement officiel que son parti visait à obtenir plus de 65 % des voix nationales lors des prochaines élections pour pouvoir modifier de nombreuses lois dans la Constitution. Les récents sondages suggèrent que le Congrès national africain au pouvoir pourrait obtenir moins de 50 % des voix, nécessitant une coalition avec des partis plus petits pour rester au pouvoir.
“ Je vois et j’observe qu’il a su mettre les mots sur les maux de la société noire sud-africaine notamment avec ce problème de criminalité, ce problème d’emplois criants concernant la communauté noire. Et on en vient presqu’à oublier qu’il a été tellement décrié par le passé lorsqu’il était à la présidence sud-africaine et il est en train de susciter un renouveau avec ce parti”.
Gregory SILENY, Analyste politique – Madagascar
Cette exclusion marque la fin pour Zuma revenu sur la scène politique en 2022 en créant le parti MK. Malgré cette exclusion, la popularité de Zuma pourrait permettre à son parti d’éroder une partie des voix de l’ANC, au pouvoir depuis 30 ans en Afrique du Sud.