En raison d’une procédure de remise de peine émise par le président Cyril Ramaphosa pour soulager la surpopulation carcérale en Afrique du sud, l’ancien président sud-africain Jacob Zuma s’était présenté en prison vendredi 11 août en prison avant d’être libéré aussitôt par l’administration pénitentiaire. La décision avait été prise pour que l’homme politique condamné pour outrage en 2021 et qui avait passé deux mois derrière les barreaux avant d’être remis en liberté pour raison médicale, se rende au centre correctionnel d’Estcourt.
En Afrique du sud, l’ex président Jacob Zuma s’est présenté en prison vendredi 11 août mais en raison d’une loi pour ralentir la surpopulation carcérale, il a été relâché aussitôt. Cette situation qualifiée de « honte absolue » par l’opposition s’explique selon l’administration pénitentiaire, par les remises de peine annoncées le jour même par le gouvernement.
“L’Afrique du Sud pataugera dans une honte absolue pour l’affaire Zuma étant donné que si la prison est surpeuplée à hauteur de plus de 140 %, ça veut dire qu’il y a des prédécesseurs, ses prédécesseurs qui sont en liste et qui devraient profiter premièrement de cette loi au lieu que ça soit lui en premier qui rentre peinard chez lui au bout d’une heure seulement d’incarcération.”
Sadio Morel-KANTÉ, Analyste politique / Congo
Jacob Zuma qui devait purger quinze mois de prison, y avait passé deux mois en 2021 pour outrage avant d’être libéré pour raison médicale. Le ministre de la Justice sud africaine Ronald Lamola estime que ces remises de peine émises en faveur des dits « condamnés non-violents », ont été approuvées par le président Cyril Ramaphosa pour soulager la surpopulation carcérale. L’objectif est de libérer plus de 9 000 détenus.
“Non, ça ce n’est pas un exemple à donner étant donné que Zuma a trempé dans des problèmes de corruption de haut niveau, il y a eu capture d’État, il y a un autre procès en vue. Il faut que l’Afrique du Sud se ressaisisse et qu’il trouve un modèle d’emprisonnement, d’incarcération de Zuma sinon aucune autre autorité ne se trouvera un frein à faire les mêmes crimes et se retrouver à l’air libre.”
Sadio Morel-KANTÉ, Analyste politique / Congo
Pour rappel, l’ex-président Jacob Zuma avait été condamné en juin 2021 pour avoir refusé de répondre à une commission enquêtant sur la corruption sous sa présidence entre 2009 et 2018. Son arrestation avait fait l’objet de plusieurs jours d’émeutes avec plus de 350 morts.