En Afrique du Sud, la tendance des violences basées sur le genre est à la hausse. Entre 2015 et 2020, la police sud-africaine estime que 13 815 feminicides ont été commis dans le pays. Pour le gouvernement sud africain, la lutte contre la violence basée sur le genre est un défi de développement important. Consciente de l’ampleur du défi, la ministre du Développement social Lindiwe Zulua annoncé le 7 décembre 2023 la reprise des activités opérationnelles pour accompagner les victimes.
En Afrique du Sud, les femmes sont régulièrement victimes de violences faites basées sur le genre. Selon la Banque mondiale, le pays présente un taux de féminicide cinq fois plus élevé que la moyenne mondiale. Il se présente également comme le quatrième taux de mortalité par violence interpersonnelle. Pour inverser la courbe, le président Cyril Ramaphosa avait entrepris en septembre 2020 la modification du code pénal relatif aux infractions sexuelles et questions connexes. Une action qui aboutit en 2022 à l’adoption par le Parlement d’une loi sur la violence domestique. Cette dernière devrait permettre de «combler les lacunes qui permettent aux auteurs de ces crimes d’échapper à la justice».
Ce ne sont pas les femmes qui doivent mettre fin à de tels crimes, ce sont les hommes qui ont la responsabilité de mettre fin à la violence, aux viols et aux meurtres contre les femmes. En tant que société, mettre fin à la violence contre les femmes et les enfants ne peut être que notre première priorité et vous avez raison dans votre colère.
Cyril Ramaphosa, Président de la République
Entre 2015 et 2020, 13 815 femmes de plus de 18 ans ont été assassinées, selon la police. Soit une moyenne de 2 763 meurtres par an, soit environ sept femmes par jour. Pour mettre un terme à ce fléau, le gouvernement sud-africain a décidé de remettre sur pieds le projet She Decides South Africa. Une initiative mondiale visant à promouvoir, fournir, protéger et renforcer les droits fondamentaux des filles et des femmes à l’autonomie corporelle.
Commençons par le défi et le problème lui-même : nous sommes confrontés à un problème de société, celui de la violence fondée sur le genre et du féminicide, et c’est quelque chose que nous devons faire collectivement en tant que communauté et en tant que nation.
Lindiwe Zulu , Ministre du Développement social
Cette nouvelle lancée fait suite à un rapport de Statistics South Africa intitulé : « The Young and Agitless-Adolescent Health in South Africa » qui montre que les adolescents âgés de 10 à 19 ans représentent une proportion importante de la population affectée par les violences basées sur le genre.
