Les investisseurs étrangers se sont méfiés de l’Afrique du Sud ces dernières années. Entre 2016 et 2023, le pays a enregistré une sortie de 53 milliards USD de capitaux étrangers. Cette situation serait due à la série de scandales de corruption, la crise énergétique liée au surendettement de la compagnie nationale d’électricité Eskom Holding entre autres.
L’Afrique du Sud, l’une des économies les plus développées du continent africain, fait face à des défis économiques majeurs avec des sorties de capitaux étrangers considérables sur le marché des actions. Entre 2016 et 2023, le pays a enregistré une débâcle financière avec des sorties de capitaux s’élevant à un montant alarmant de 53 milliards USD, dont 8,3 milliards USD d’actions sud-africaines durant la seule année de 2023, précise le Johannesburg Stock Exchange.
“ L’attractivité d’un pays détermine la stabilité du marché. Vous savez, lorsque vous avez une bourse, et que les gens investissent, ils investissent parce qu’ils voient une perspective. Et quand les perspectives sont sûres et positives, les gens amènent de l’argent. À partir du moment où les perspectives sont incertains, pour des raisons de corruption, ou des raisons d’absence d’énergie, et donc pas de projection, bien entendu, les investisseurs peuvent à la fois arrêter de faire de nouveaux investissements, mais ce qui arrive et ce qui est pire c’est que les gens commencent à retirer leur argent pour investir sur d’autres places de marché. Et c’est ce qui est arrivé à l’Afrique du Sud.”
Al KITENGE, Économiste – RD Congo
Les scandales de corruption impliquant de hauts dirigeants, en Afrique du Sud ont été l’un des principaux contributeurs aux sorties massives de capitaux. La crise énergétique qui plombe l’économie et la situation peu reluisante de l’opérateur logistique public, Transnet ont également semé le doute chez les investisseurs étrangers, les incitant à retirer leurs fonds du marché sud-africain.
Pendant près de dix ans, des hommes d’affaires indiens, avec la complicité de l’ancien président Jacob Zuma, ont pillé plus de 3,5 milliards de dollars dans les caisses de l’Etat. Quant à la crise de l’électricité, elle fait perdre à l’économie nationale du pays d’Afrique australe plus de 54 millions de dollars par jour selon le gouvernement.