Afrique – Financement du développement : le Mali plaide pour l’aide et une restructuration de la dette

Clap de fin pour la quatrième Conférence internationale sur le financement du développement. Ministres, acteurs du secteur privé ou encore organisations internationales étaient en Espagne pour accélérer la mise en œuvre de l’Agenda 2030. L’occasion pour le Mali, de réitérer ses objectifs inscrits dans le cadre de sa vision 2063. 

4 jours de discussions pour repenser l’architecture financière mondiale. C’était tout l’enjeu de la quatrième conférence internationale sur le financement du développement qui s’est clôturée ce 3 juillet à Séville. Pour l’occasion, plusieurs représentants de gouvernements africains ont fait le déplacement. Parmi eux, le ministre malien des affaires étrangères  Abdoulaye Diop qui a pris part à une table ronde centrée sur la revitalisation de la coopération internationale. 

“Nous pensons qu’il y a trois ou quatre leçons essentielles à retenir. C’est de s’assurer que toutes les interventions extérieures soient basées sur des besoins locaux mais aussi sur des priorités nationales. La deuxième problématique c’est de s’assurer que l’appropriation de l’appropriation nationale des leviers de développement notamment la création de chaînes de valeur locales à travers la transformation de nos ressources mais aussi la mobilisation des ressources internes qui est aujourd’hui une dimension essentielle qui nous permet de faire face à ces difficultés majeures.  Naturellement, nous pensons qu’il faut sortir globalement  du cycle de la dépendance que nous avons entretenu pendant de longues années pour aller vers un renforcement de l’autonomie de nos pays.”

ABDOULAYE DIOP, Ministre des Affaires étrangèresMali

Aux côtés du chef de la diplomatie, le ministre malien de l’Economie est venu lui aussi plaider en faveur de l’aide au développement. Pour attirer davantage les partenaires internationaux, Alousseni Sanou a présenté à ses interlocuteurs la vision 2063 de son pays. Une vision fondée sur plusieurs points stratégiques dont la paix et la sécurité, la transformation économique ou encore la bonne gouvernance. Mais pour la mettre en œuvre, une restructuration de la dette s’impose aux autorités. 

L’encours de la dette représente 49.7% du PIB et le service de la dette vaut 33% des recettes fiscales. La part de partenaires bi et multilatéraux diminue de plus en plus et s’établit à 51.6% des dettes. Depuis, le gouvernement a mis l’accent sur une gestion rigoureuse et transparente de la dette tout en s’inscrivant dans une vision à long terme. Une vision qu’on appelle le MALI 2063. Cette vision s’appuie sur les principes de souveraineté et de bonne gouvernance et définit les réformes nécessaires au développement des ressources internes telles que la digitalisation, la relecture de différents code, etc….

ALOUSSÉNI SANOU, Ministre de l’Economie et des FinancesMali

A l’ouverture de cette conférence le 30 juin, chefs d’État, de gouvernement et hauts représentants, ont adopté l’engagement de Séville. Engagement auquel doit s’ajouter un processus rigoureux de suivi…le document stipule en effet que la nécessité d’organiser une conférence de suivi sur le financement du développement sera examinée d’ici 2029.

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