L’inflation poursuit sa tendance haussière dans l’espace UEMOA. Après 6,6% en mars 2022, elle s’est établie à 6,8% en avril 2021 selon les données publiées le 31 mai 2022 par la Banque centrale (BCEAO), ce qui représente une nouvelle hausse successive depuis le début de l’année. Comme sur les derniers mois, l’inflation a été principalement portée en avril par les produits alimentaires, le logement et le transport.
D’après la dernière note de conjoncture de la BCEAO publiée le 31 mai 2022, l’inflation dans la Zone Uemoa poursuit son ascension. Au mois d’avril 2022, les prix à la consommation dans les 8 pays membres qui utilisent la monnaie unique ont rebondi à 6,8% en glissement annuel, contre 6,6% en mars 2022 et 6,1% en février 2022.
“Qu’elles soit importé ou inhérente au mesures aux mesures de relance poste crise économique et sanitaire, on voit clairement que l’inflation continue d’être une source de préoccupations au sein de l’UEMOA, et cette préoccupation est loin de se dissiper d’une part en raison de la dégradation de la conjoncture internationale qui serait en partie à l’origine du rebond récemment enregistré dans la zone. et d’autres part compte tenu de la forte exposition des pays aux produits étrangers et qui témoigne de l’impérieuse nécessité de poursuivre l’adoption de mesures fortes pour ralentir l’inflation afin qu’elle ne nuise davantage l’activité économique, altérer les pouvoirs d’achat des ménages et créer potentiellement une crise sociale dans les différents états membres.
Ibrahim ADAMOU LOUCHÉ, Économiste
à titre d’exemple, Le Togo, qui pratiquait encore l’un des coûts les plus bas au premier trimestre 2022, en nominal, a connu la hausse la plus importante ; + 17,8 % en mars selon la Banque centrale le Bénin et le Mali, qui pratiquaient déjà des prix plus élevés en nominal, ont connu une hausse de 10,1% et 14,9%, respectivement.
“Si la mesure récente de la BCEAO consistant à relever son taux directeur de 25 points de base peut permettre de contrer l’inflation qui s’accélère dans la région à travers notamment le resserrement de la liquidité au sein de l’économie. Elle semble cependant limitée face à la nature de l’inflation à laquelle la zone est confrontée. donc d’où l’importance de compléter avec tes mesures budgétaires ambitieuses ce qui nous pousse à nous interroger du coup sur les marges de manœuvre des différents gouvernements.”
Ibrahim ADAMOU LOUCHÉ, Économiste
Cette accélération de la hausse des prix dans cette zone est essentiellement portée par les produits alimentaires, les frais de Logement et de Transport. Leur contribution globale à l’inflation totale est passée respectivement de 0,2 point de pourcentage en mars 2022 à 0,5 point et 0,3 point de pourcentage en avril 2022, dans la sous-région. Ceci évolue notamment suivant la hausse des coûts des hydrocarbures, comme dans l’ensemble de la région.