À Alger, du 4 au 10 septembre, la 4ᵉ Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025) se veut plus qu’une vitrine : une plateforme pour bâtir le marché intérieur africain. Objectif annoncé : 44 milliards de dollars de contrats, soit un volume record depuis la création de l’événement en 2018. Parmi les chefs d’État africains présents, l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, actuel président du Conseil consultatif de la Foire commerciale intra-africaine (IATF), a reçu le flambeau symbolisant l’organisation de l’édition 2027.
La capitale algérienne accueille la 4 édition de la Foire commerciale intra-africaine placée sous le thème « Bâtir des passerelles pour une ZLECAf réussie ». Ici, il ne s’agit pas seulement d’exposer, mais de signer : 2.000 entreprises venues de tout le continent, 35.000 visiteurs attendus de 140 pays et plusieurs chefs d’État africains annoncés.
Nous sommes heureux que, aujourd’hui, l’IATF soit devenu le point de ralliement où les enfants de la région de Kabylie, dans les déserts d’Algérie, d’Abu Simbel, au sud de l’Egypte, d’Kilwa Island, en Tanzanie, de Ngogom, au Sénégal, de Tabankulu, en Afrique du Sud, de ma petite ville de Nnokwa, au Nigéria, et de nombreuses autres, peuvent rêver pour apporter leurs idées, leurs idées de créativité et d’innovation, et ne pas seulement être écoutés avec respect, mais en fait soutenus.
Benedict Oramah, Président sortant d’Afreximbank
Un objectif jugé ambitieux mais réaliste par les experts, à condition que les entreprises se mobilisent et que le financement suive. L’Algérie, pays hôte, veut saisir l’occasion pour affirmer son rôle économique et logistique en Afrique. L’événement fait aussi office de test grandeur nature pour la Zone de libre-échange continentale africaine, ZLECAf, appelée à passer de la promesse aux résultats concrets d’ici à la prochaine édition de l’IATF à Lagos au Nigéria en 2027.
La ZLECAf produit déjà des résultats sous la direction de l’Assemblée des chefs d’État et de gouvernement. Le commerce intra-africain a fortement rebondi en 2024, atteignant 220 milliards de dollars américains, soit une augmentation de 12,5 % par rapport à 2023 , selon le Rapport sur le commerce africain de 2024 de la Banque africaine. Cette reprise souligne la confiance croissante dans le modèle d’intégration économique de l’Afrique, au cœur de celui-ci porté par l’Agenda 2063, l’Afrique que nous voulons.
Wankele Mene, Secrétaire général de la ZLECAf
Avec la participation de délégations de haut niveau, cette édition est présentée comme la plus ambitieuse depuis 2018. L’enjeu est clair, transformer les ressources africaines au lieu de les exporter brutes. À Alger, l’Afrique tente de bâtir, contrat après contrat, son marché intérieur de demain.
