Afrique – Industrialisation : entre défis structurels financiers et politiques

Alors que de nombreuses régions du monde ont amorcé leur transformation industrielle depuis plusieurs décennies, en Afrique la région subsaharienne reste en marge de cette dynamique. En 2023, l’industrie manufacturière n’a contribuait qu’à 12 à 14 % du produit intérieur brut (PIB) de la région, Dans ce contexte, la Banque africaine de développement (BAD) a lancé sa stratégie opérationnelle pour la période 2024–2035, maintenant « Industrialiser l’Afrique ». Cependant, malgré des initiatives prometteuses, les défis restent considérables.

En Afrique, la région subsaharienne demeure l’une des moins industrialisées au monde. En 2023, l’industrie manufacturière ne représentait en moyenne que 12 à 14 % du PIB de la région, contre plus  20 % en Asie de l’Est. Un déficit industriel qui freine la montée en valeur des économies africaines. Face à cette réalité, la Banque africaine de développement (BAD) se positionne comme un acteur clé pour accompagner le continent dans sa transformation industrielle.

“Il est impératif pour l’Afrique de ne plus attendre on ne peut plus attendre car il est crucial que dès aujourd’hui l’Afrique commence à développer son industrialisation”.

SIDI OULD TAH, Président élu de la BADMauritanie

L’un des premiers obstacles majeurs à l’industrialisation est l’insuffisance des infrastructures de base, comme l’accès irrégulier à l’électricité et l’état dégradé des routes. Malgré ces défis, l’institution financière multiplie les efforts, notamment avec le lancement en 2022 du Fonds pour l’Industrialisation de l’Afrique, doté de 500 millions de dollars. Toutefois, les besoins restent considérables. Par ailleurs, l’instabilité politique, aggravée entre 2023 et 2025 par des coups d’État au Niger, au Gabon et au Mali, a compromis plusieurs projets d’investissement.

“Et cela requiert un certain nombre d’efforts sur les infrastructures, sur les facteurs de production mais surtout un engagement sans faille de toutes les parties prenantes et des institutions financières africaines et de leurs partenaires”.

SIDI OULD TAH, Président élu de la BADMauritanie

En 2024, la Banque africaine de développement a fait de la transition énergétique un levier clé de son plan d’industrialisation. Malgré l’abondance de ressources stratégiques comme le lithium et le cobalt, l’Afrique se limite encore largement à leur extraction, sans réelle valorisation locale. Avec l’arrivée de son nouveau président la décennie 2025–2030 reste déterminante pour la BAD dans la perspective de positionner le continent dans les chaînes industrielles mondiales liées aux technologies vertes.

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