La Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) a ordonné aux opérateurs mobiles de ces pays membres de ne plus utiliser le crédit téléphonique comme moyen de paiement. Face à l’entêtement des télécoms, la Beac souhaite mettre fin à ce phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur en zone Cemac.
À travers un rapport, la Banque centrale des États d’Afrique centrale (BEAC), a fait savoir qu’elle envisage d’interdire l’usage des publiphones comme moyen de paiement. À cet effet, la Beac demande aux opérateurs de téléphonie mobile de la Cemac, de ne pas se servir des unités de crédit de leurs abonnés pour effectuer des transactions monétaires. Qu’il s’agisse de paiement de taxes ou d’achats de services.
En effet, le gouverneur de l’institut d’émission des six pays de cet espace communautaire (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale) a rappelé que les crédits de communication sont une marchandise, un produit ou un service qui ne servent que pour le service de téléphonie, et qui, même s’ils ont une valeur marchande, ne sont pas des moyens de paiement ou de la monnaie.
Face à la persistance du phénomène, la Banque centrale soutient que la réglementation devrait évoluer pour encadrer et interdire cette pratique. Pour l’heure, la recommandation de la BEAC et les gouvernements de la Cemac ne relève pas de la directive formelle, mais du souhait. Selon les opérateurs de téléphonie mobile, si le souhait de la Beac est mis en pratique, elle affecterait négativement leurs opérations.