La Commission économique pour l’Afrique CEA s’est assigné comme objectif de répondre aux aspirations nationales ainsi qu’aux objectifs continentaux et mondiaux dont l’Agenda 2063 de l’Union Africaine et le Programme 2030 pour le développement durable. Un dialogue a lieu en ce sens depuis le 11 mai 2022 à Dakar, conviant toutes les parties prenantes à se pencher sur les différentes mesures visant à attirer les financements du secteur privé et à accélérer la recherche de solutions pour répondre aux défis de développement économique en Afrique.
Accompagner les pays dans la définition des stratégies nationales visant à domestiquer les agendas régionaux notamment par la promotion de la zlecaf, constitue l’une des missions de la Commission économique pour l’Afrique (CEA). La région Afrique centrale de l’instance, s’attelle à coordonner les axes majeurs devant permettre de concrétiser l’approche, pour une relance économique au bénéfice du continent.
« Le premier axe sur lequel nous travaillons, c’est de diversifier ces économies, les amener à s’industrialiser. S’industrialiser signifie qu’ils vont finalement commencer à consommer plus de produits qu’ils produisent localement. Pour un pays comme le Cameroun, 97% des produits pharmaceutiques consommés sont importés et ça fait que ces économies sont vulnérables lorsque les circuits d’approvisionnement sont perturbés, comme ca a été le cas avec la crise du covid”. Deuxième élément, c’est les produits alimentaires. Il faut donc développer les chaînes de valeurs agricoles, transformer cette agriculture là, afin qu’elle soit compétitive mais qu’elle permette aussi de nourrir cette population qui s’urbanise de plus en plus”
Jean-Luc MATASKI, Directeur CEA, bureau sous régional pour l’Afrique centrale
L’accroissement des besoins de financement reste alors une résultante de la covid-19 et d’une aide financière insuffisante pour la relance après la pandémie. Le bureau Afrique centrale de la CEA, se focalise sur la promotion de la diversification économique dans cette région.
“Nous voulons premièrement que ce concept de diversification économique soit approprié par les décideurs politiques et que la sous-région soit consciente des enjeux de la diversification économique, et les enjeux sont clairs. Une sous région qui ne dépend que des matières premières non-transformées, est une sous-région vulnérable aux chocs exogènes.
Jean-Luc MATASKI, Directeur CEA, bureau sous régional pour l’Afrique centrale –
Selon la CEA, la mobilisation par le continent de ses propres ressources aux fins du développement est essentielle pour combler son déficit de financement. Pour y arriver, les pouvoirs publics devraient notamment accorder une attention particulière à la qualité et à l’adéquation des financements et à leurs retombées dans les différents secteurs concernés.