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Afrique : la société civile milite pour la bonne gouvernance contre la corruption

Plus de 1000 milliards de dollars de pots-de-vin sont versés chaque année dans les pays développés et les pays en développement. Ces chiffres de la Banque mondiale illustrent la gravité de la corruption. Des données qui se greffent à un contexte où la démocratie est tronquée, la plupart des dirigeants peinant à se conformer et à innover. Une innovation à laquelle appelle la société civile, qui tente d’apporter sa contribution pour une bonne gouvernance en Afrique.

La société civile africaine souhaite voir la gouvernance améliorée, tout comme la démocratie telle qu’elle se vit et s’applique, adaptée aux réalités. Même si le pouvoir politique a un ancrage et une marge de manœuvre hyper dominants, certaines brèches peuvent permettre d’impulser une certaine dynamique, moindre soit-elle. Lors de la session 2 du Forum citoyen sur la démocratie et les changements anticonstitutionnels de gouvernement tenu du 11 au 13 juillet 2022, des associations de la société civile ont débattu sur le sujet.

“La chose que je veux dire après avoir travaillé à travers le continent et parce que j’ai une formation dans le secteur privé, mon esprit doit toujours passer à la vitesse puis dans les deux sens. Simplement parce que vous savez qu’il y a un narratif différent dans chaque espace. Mais la chose qui me vient toujours à l’esprit c’est que la démocratie est toujours prise sous son prisme purement traditionnel. Nous n’abordons jamais la démocratie du point de vue de l’investissement et de l’argent. Nous sommes tellement absorbés par la politique. Le monde fonctionne avec l’argent, il régule tout. Du coup, la politique, c’est bien beau, mais comment penser à voir les choses autrement au sein de nos systèmes”

Yavi Madurai, Présidente de l’Association panafricaine des femmes d’affaires

La session deux du Forum citoyen sur la démocratie examine les changements anticonstitutionnels en Afrique avec un accent particulier sur les lacunes et les défis qui prévalent dans les systèmes démocratiques contemporains du continent. Cela comprend les élections, les transferts de pouvoir non démocratiques, le  multilatéralisme inéquitable, les systèmes religieux politisés, l’influence des intérêts étrangers et l’engagement civique.

A certains égards, le plus grand problème n’est même pas l’incompétence et la corruption de nos dirigeants, mais juste la corruption du système de gouvernance international, et la façon dont il s’impose à notre peuple. Alors encore une fois, quelles sont les choses que nous pouvons faire à ce sujet? De nombreuses communautés de nos pays ont été à un moment donné des victimes, et à d’autres moments, des auteurs. Nous devons donc réfléchir de manière créative et énergique autour des cadres de vérité, de justice et de réconciliation. Et pour ce faire, nous pouvons utiliser le langage des droits de l’homme, de la justice translationnelle.”

Donald Deya, Président-directeur général de l’Union panafricaine des avocats

Défis à la démocratie et à la bonne gouvernance en Afrique, renforcement de la résilience démocratique par les investissements économiques, renforcement des capacités de la société civile pour la réforme démocratique, mais aussi, tirer parti de la technologie civique et de l’engagement numérique pour une gouvernance responsable. Les thèmes présentés et débattus ont été divers. Une constante, épurer le système de gouvernance qui plombe l’essor de l’Afrique.

“Vous êtes d’accord avec moi dans les pays du continent où nous avons vu des présidents supprimer la limite des mandats. Par exemple, ils ont toujours soutenu que les gens veulent que je reste, et je fais juste ce qu’ils veulent. Et bien sûr nous savons que ce n’est pas nécessairement correct. Même si certaines personnes soutiennent de tels mouvements, cela ne signifie pas forcément qu’il représente les opinions du peuple.”

Boniface Dulani , Directeur d’enquête à Afrobaromètre

Plus de 1000 milliards de dollars de pots-de-vin sont versés chaque année dans les pays développés et les pays en développement. Ces chiffres de la Banque mondiale illustrent la gravité de la corruption. Côté démocratie, l’on continue d’enregistrer des coups d’État sur le continent. Derniers en date, la Guinée et le Mali, où des manœuvres pour un retour à l’ordre constitutionnel sont en cours.

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