Les droits d’auteur en Afrique ont atteint 76 millions d’euros en 2022, mais ne représentent que 0,6 % du total mondial de 12,1 milliards d’euros. Pour remédier à cette disparité, le Bureau Burkinabè des Droits d’Auteur (BBDA) investit dans la technologie avec G-Music Analytics, une solution numérique pour optimiser la collecte des droits et contrôler la diffusion des œuvres dans les espaces publics, marquant ainsi un pas vers l’innovation dans le domaine de la propriété intellectuelle.
Les droits d’auteur collectés en Afrique en 2022 se sont élevés à 76 millions d’euros, selon le Global Collections Report 2023 de la Confédération internationale des sociétés d’auteurs et compositeurs (CISAC). Bien que ce chiffre représente une hausse de 10,1 % par rapport à l’année 2021, il ne constitue que 0,6 % des 12,1 milliards d’euros de droits d’auteur versés dans le monde entier. Afin de faciliter la récupération des droits d’auteurs, la plateforme Musitech GMC-SA met en place une solution numérique G-Music Analytics.
“ Le logiciel est un logiciel de récupération automatisé d’un programme diffusé dans les espaces publics. Parce qu’avant, on avait un problème de répartition, parce qu’on n’avait pas de données pour pouvoir repartir de l’argent qu’on couvrait. Aujourd’hui, c’est chose faite, avec de bonnes solutions. Toutes les œuvres diffusées dans les espaces publics pourront être identifiées avec les auteurs et permettront des rémunérations juste pour ces auteurs-là. ”
SALIF TRAORE, Gérant de MusicTech GMC-SA – Côte d’Ivoire
Pour améliorer cette situation, le Bureau burkinabè du Droit d’Auteur (BBDA) a fait un grand pas vers l’innovation technologique avec l’acquisition de la solution numérique G-Music Analytics. Signé le 17 mai 2024 en Côte d’Ivoire avec MusicTech GMC-SA, ce contrat permet au bureau Burkinabé du Droit d’Auteur de se doter d’une technologie avancée pour automatiser la récupération des programmes et contrôler de manière précise la diffusion des phonogrammes dans les espaces publics.
“ Aujourd’hui, c’est une solution africaine qui a été créée par des Africains pour des Africains et d’avoir le BBDA comme premier partenaire, même si l’on sait que la Côte d’Ivoire et le Bénin devraient suivre immédiatement après. C’est déjà une victoire, une victoire pour le monde des droits d’auteur et une victoire pour tous les auteurs compositeurs africains. Nous venons à notre manière apporter une solution à la problématique de la juste rémunération des droits à l’Afrique.”
SALIF TRAORE, Gérant de MusicTech GMC-SA – Côte d’Ivoire
Il est important de rappeler que plusieurs pays africains ont décidé de se regrouper au sein d’une organisation commune dès 1962. Le 13 septembre de cette année, ils ont adopté l’accord de Libreville, établissant un régime commun en matière de propriété littéraire et artistique. Cet accord a donné naissance à l’Office africain et malgache de la propriété industrielle, qui, depuis 1977, est connu sous le nom d’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI). L’OAPI compte actuellement 17 pays membres, témoignant de l’effort collectif pour renforcer et harmoniser la protection des droits d’auteur sur le continent africain.