Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp

Afrique : le Burkina, le Mali et le Niger misent sur le solaire pour sortir de la dépendance thermique

Le 6 mai 2025, à Bamako, les régulateurs énergétiques du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont tenu leur toute première rencontre officielle sous l’égide de la Confédération des États du Sahel (AES). Dans une région où moins de 21,7% de la population a accès à l’électricité au Burkina Faso et 19,5% au Niger, l’enjeu est vital. Malgré un potentiel solaire dépassant les 4 000 GW au Mali, les États restent dépendants de centrales thermiques coûteuses.

L’énergie constitue un levier stratégique incontournable pour le développement des États de la Confédération des États du Sahel (AES). Conscients de cet enjeu, les régulateurs énergétiques du Burkina Faso, du Mali et du Niger se sont réunis à Bamako, mardi 6 mai 2025, pour une première concertation officielle placée sous l’égide de l’AES. Cette rencontre vise à mettre les fondations d’une régulation énergétique harmonisée, à même de renforcer la sécurité énergétique, de favoriser l’intégration des énergies renouvelables et d’améliorer l’accès universel à l’énergie dans les trois pays.

“ Dans le domaine de l’énergie, le potentiel des pays membres de la Confédération AES est considérable. Le soleil, le vent, l’eau, l’uranium, le charbon, le pétrole, la biomasse, entre autres, constituent autant de ressources naturelles disponibles dans notre espace.Cependant, de nombreux défis restent à relever. Il s’agit notamment du faible taux d’accès à l’électricité, de la capacité de production limitée, de la faiblesse des échanges régionaux d’énergie, du niveau élevé des pertes techniques et commerciales, du déficit d’infrastructures, du faible volume des échanges commerciaux et de la faible compétitivité du secteur privé.”

ABDOULAYE MAÏGA, Premier ministre Mali 

Les défis énergétiques restent majeurs dans les pays de l’AES, où l’accès à l’électricité demeure limité : 21,7 % au Burkina Faso, 53 % au Mali et seulement 19,5 % au Niger, avec des taux encore plus faibles en zone rurale. Le secteur souffre de pertes techniques élevées et d’une forte dépendance aux centrales thermiques, coûteuses et polluantes. Pourtant, selon les données officielles, le potentiel renouvelable est immense, le Mali possède un potentiel de production solaire estimé à 3 978,7 GW et éolien à 1,25 GigaWatts. Le Burkina Faso, lui, bénéficie d’un rayonnement solaire moyen supérieur à 5,5 kWh/m2/jour  et un ensoleillement  direct qui couvre plus de 3000 heures par an. Des projets comme la centrale solaire de Zina (26,6 MW) illustrent les efforts en cours pour exploiter ces ressources

“Dans la droite ligne de la vision des pères fondateurs de l’AES, l’énergie ne doit pas être considérée comme une simple marchandise, mais comme un enjeu de sécurité nationale, fondé sur une souveraineté pleine, entière et assumée. Nous gardons encore en mémoire que, depuis le début des transitions, l’énergie a malheureusement été utilisée comme une arme de déstabilisation massive contre nos pays.  “

GABDOULAYE MAÏGA, Premier ministre Mali 

Cette première rencontre pourrait ouvrir une ère nouvelle pour le Sahel. À travers des projets d’envergure comme Desert to Power et ses 10 000 MW solaires projetés l’AES trace la voie d’une autonomie énergétique durable pour faire de l’électricité un bien commun accessible à tous.

Agenda

Bouton retour en haut de la page
logo Africa24tv

CONTACTEZ NOUS

xxxxxxx@yyy.com