Le président de la coalition nationale pour l’éducation pour tous (TENMET) en Tanzanie, affirme que ’’L’Afrique subsaharienne ne fait pas de bons points dans l’investissement. Seul le Cap Vert est assez avancé sur le développement de la petite enfance pour préparer les jeunes à acquérir des compétences afin de développer leurs connaissances. A l’occasion du Forum politique régional sur les politiques éducatives qui a lieu à Dakar depuis le 27 octobre, un plaidoyer a été lancé pour ’’plus de ressources allouées à l’éducation dans les budgets nationaux’’ en Afrique.
Des acteurs de la société civile africaine, membres de coalitions nationales pour la défense de l’éducation publique dans leurs pays, réunis à Dakar au Sénégal, ont plaidé pour plus de ressources dans le secteur éducatif. C’était à l’occasion du 11 eme Forum politique régional sur les politiques éducatives ouvert le 27 octobre 2022, à l’initiative du Réseau africain de Campagne pour l’éducation pour tous.
“Globalement dans les pays de l’Afrique subsaharienne, vous avez des politiques éducatives stagnantes qui rentrent aussi dans un moule risqué de ce que nous appelons le mimétisme des projets et pédagogiques et la conséquence de ce type de mimétisme c’est que depuis plusieurs années, l’offre éducative dans les écoles africaines n’a pas été réinventée. Les pouvoirs publics et les acteurs du système éducatif ont très peu investi le champ de la recherche et de la prospective stratégique pour définir les outils d’enseignement, les contenus notionnels ou si vous voulez, les curriculas afin de créer un pont entre l’éducation et les besoins de développement ou les urgences actuelles sur le marché du travail dans un monde en mutation.”
Joël TCHOGBE / Sociologue, Bénin
Selon Ochola Wayaga, président de la coalition nationale pour l’éducation pour tous (TENMET) en Tanzanie, l’éducation doit être un engagement des gouvernements qui doivent investir plus de ressources de la maternelle au supérieur et dans les technologies pour créer un environnement d’apprentissage favorable à tous.
“Dans certains pays, à peine 1 % du budget annuel alloué au ministère de l’enseignement supérieur est destiné à financer des recherches. Il s’agit là d’un défaut de financement qui inhibe la réflexion et crée des retards dans l’innovation technologique et autres secteurs de découverte. Les pays de l’Afrique subsaharienne auront tout intérêt à décupler les efforts en matière d’investissement dans l’éducation. Pour bénéficier du dividende démographique, les États ont l’obligation d’accroître le niveau de financement pour offrir un environnement d’apprentissage sain et capable de favoriser l’acquisition des connaissances technologiques.”
Joël TCHOGBE / Sociologue, Bénin
Appelant les autorités à plus d’engagement, les acteurs du réseau africain de Campagne pour l’éducation pour tous ont relevé la nécessité pour les Etats africains d’investir plus dans l’apprentissage maternel, les compétences pour les enseignants, le matériel pédagogique, les conditions d’apprentissage et l’environnement scolaire entre autres.