Permettre une production de revues scientifiques de meilleure qualité, c’est l’objectif affiché par les jeunes chercheurs africains dans la perspective de la réalisation des ambitions de développement du continent Africain. Armando Kanou, chercheur sur les question de protection des aires protégés veut contribuer à leur préservation grâces à des articles pointus.
Bien que l’Afrique représente 18% de la population mondiale, elle ne produit que 1 à 2% des résultats mondiaux en matière de recherche et d’innovation. Pourtant le continent ambitionne d‘améliorer son développement grâce à la science conformément aux aspirations de l’agenda 2063 de l’Union Africaine. Pour améliorer ces chiffres et atteindre les objectifs de développement, les jeunes chercheurs se tournent de plus en plus vers des formations adaptées. C’est le cas de Armando, chercheur sur des problématiques de protection de la biodiversité. Il suit, aux côtés d’autres jeunes chercheurs, une formation à la maîtrise de la rédaction scientifique.
“Dans le sens de la conservation des écosystèmes forestiers d’Afrique central, il est important pour nous les jeunes chercheurs de communiquer suffisamment par rapport à nos idées, autant que sur les résultats de nos recherches. Par souci de crédibilité scientifique, il est important de renforcer ses compétences et communiquer à travers des canons de rédaction scientifique. C’est aussi l’occasion pour nous, jeunes chercheurs de nous approprier les outils méthodologiques pour la recherche scientifique.”
Armando Kanou, Chercheur post doctoral – Cameroun
Initiée par le programme Recherche appliqué en écologie et en science sociale en appui à la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale, l’objectif de cette activité est d’outiller les chercheurs travaillant sur les questions liées aux forêts d’Afrique centrale à publier des revues scientifiques et à savoir utiliser les formats de publication intéressants pour les utilisateurs de la recherche.
“Le but c’est de permettre aux jeunes chercheurs qui travaillent sur les questions forestières et environnementales de publier dans des revues scientifiques de renom et de publier dans des revues qui ont un facteur d’impact élevé. Nous essayons de laisser le scientifique trouver des solutions aux problèmes des populations locales. Par exemple, si on prend un projet sur les peuples Bagyeli au Sud du Cameroun qui permet de conserver le Bubinga, qui est une espèce forestière très importante dans leur culture, ce projet vise à trouver des solutions concrètes pour que les peuples autochtones puissent vivre en harmonie avec leur environnement.”
Richard Suffo, Environnementaliste – Cameroun
La science est un élément essentiel à la promotion du développement et d’amélioration des conditions de vie des populations. « la plupart des problèmes aujourd’hui dépassent les frontières et la science peut aider à y trouver des solutions » martelait Édouard Ngirente, le Premier ministre rwandais lors de l’édition 2024 de la Conférence du réseau international pour les avis scientifiques des gouvernements le 1er mai 2024.
