En 2022, les start-ups africaines dirigées par des femmes ont mobilisé des investissements d’un montant de 203,2 millions de dollars, se situant cependant en baisse de 58% par rapport à 2021. Des experts révèlent que l’essor des start-ups dirigées par des femmes souffrent de disparités de genres sur le continent.
En Afrique, les femmes entrepreneures contribuent à près de 300 milliards de dollars à la croissance économique du continent, une participation au PIB africain estimée à environ 13%, selon des données officielles. En 2022, les start-ups africaines dirigées par des femmes ont levé des investissements d’un montant de 203,2 millions de dollars, se situant cependant en baisse de 58% par rapport à 2021. Des experts estiment que ces chiffres révèlent des disparités liées au genre dans l’entreprenariat.
Bien sûr, ces femmes sont aussi confrontées à des limites, notamment dans la recherche de fonds. Je pense que cette difficulté est liée à l’organisation de la société, qui est très masculine. C’est l’homme qui doit faire le travail qui doit gagner de l’argent.
Alsény THIAM, Économiste – GUINÉE
La baisse des performances des start-ups dirigées par des femmes contraste avec les indicateurs globaux de ce secteur d’activités. En 2022, le capital-risque des start-ups africaines a augmenté de 35%. Pourtant, seules 4% des start-up dirigées par des femmes, et moins de 3% de celles dont les fondateurs sont de sexe féminin en ont profité.
La situation actuelle nous montre que les choses doivent changer pour que ces distinctions et discriminations cessent, pour que les femmes puissent montrer tout leur potentiel et surtout pour que les star-ups puissent être promues en Afrique.
Alsény THIAM, Économiste – GUINÉE
En Afrique subsaharienne, il existe un déficit de financement de 42 milliards de dollars pour les femmes entrepreneurs. Toutefois, l’Afrique pourrait gagner 316 milliards de dollars de PIB d’ici 2025 si les disparités de sexes sont comblées.
