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Afrique : les leaders politiques appellent à la réglementation des données numériques sur le continent

Selon Lacina Koné, Directeur Général de Smart Africa, l’Afrique ne tire aucun profit de la protection des données car ne bénéficie pas d’une réglementation générale. Pourtant à l’ère du numérique, les données vendues sont une source intarissable de revenus et face à ce défi majeur, il invite les Etats Africains à s’unir pour la création d’un règlement général sur la protection des données propre à l’Afrique.

En Afrique, l’importance de la protection des données personnelles est très hétérogène. Sur 55 pays africains membres de l’Union Africaine, 33 ont adopté une loi dédiée à la protection des données et 18 ont mis en place une autorité pour contrôler son application. Grenier d’information, l’Afrique ne bénéficie à ce jour d’aucun revenu issu de la vente de données comme l’indique dans une interview accordée à Africa 24, Lacina Koné, Directeur Général de Smart Africa, une alliance entre pays africains pour accélérer le développement socio-économique en Afrique. Aussi, il préconise la mise en place d’un règlement général sur la protection des données propre à l’Afrique.

Il s’agit d’avoir une règlementation harmonieuse qui structure les données. Si nous croyons nous tous que la seule ressource naturelle qui est infinie ce sont les données, donc au jourd’hui les (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) GAFAM  en profitent, l’Europe n’en a pas prifité jusqu’à ce qu’ils amènent les GAFAM, ils amènent les (Règlement Général sur la Protection des Données) RGPD. L’Afrique aujourd’hui est une autoroute complètement ouverte pas de loi harmonisée, dont les GAFAM s’en sert donc il est nécessaire pour l’Afrique son équivalent des RGPD.

Lacina Koné, Directeur général de Smart Africa

La protection des données étant un enjeu majeur face à l’essor des nouveaux outils en ligne,les pays francophones ont créé en 2007 l’Association francophone des autorités de protection des données personnelles (AFAPDP). Cependant, cette structure étant propre aux francophones, Smart Africa entend multiplier les efforts afin d’accélérer l’harmonisation des lois sur la protection des données personnelles.

A Smart Africa nous avons lancé l’initiative sur la protection des données personnelles et sur la gouvernance des données afin d’avoir une équivalence des RGPD dont le transfert des données entre les pays et entre les pays d’Afrique, entre le continent et l’extérieur soient bien structurés de telle sorte que l’Afrique aussi en tire profit car aujourd’hui, ce sont les données qui sont vendues et aujourd’hui l’Afrique retient zéro en terme de revenu sur les données.

Lacina Koné, Directeur général de Smart AfricaCôte d’Ivoire

A l’ère de la quatrième révolution industrielle, l’accélération de l’agenda numérique du continent doit impérativement passer par l’harmonisation commune des lois. Des lois structurées permettront aux Etats de faciliter le dialogue entre le secteur privé et le public et d’attirer plus d’investissements. 

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