Pour les pays membres de la Francophonie, il est temps de mettre fin aux discriminations dans le processus d’échanges commerciaux car ils pèsent pour 20 % dans le commerce mondial. Pour se faire, l’institution entend créer un visa d’affaire pour permettre aux entrepreneurs francophones de bénéficier d’une meilleure circulation pour l’extension de contrats, la création d’une véritable francophonie économique.
Selon l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), les échanges commerciaux francophones pèsent pour 20 % dans le commerce mondial et 15 % des investissements réalisés dans le monde sont faits par les pays francophones. Pour améliorer les échanges intra-francophones, les entrepreneurs plaident pour la création d’un visa francophone des affaires pour permettre la libre circulation des personnes et des biens, facteur essentiel du développement des affaires et de création de la confiance indispensable pour réussir de bonnes affaires.
Ce projet de visa serait effectivement une grande avancée. Cela permettrait de diminuer la défiance qui existe aujourd’hui à l’encontre d’organisations comme la Francophonie. Et pour cela, il faut déjà que les acteurs soient dans un système de libre circulation dans un espace qui a vocation à créer des synergies.
Joel Sangaré, Vice-président fédération des associations de la diaspora du Denguele
Avec plus de 60% de la population francophone mondiale et une zone de libre échange de 1,3 milliard de personnes et un PIB estimé à 2,6 trillions de dollars, l’Afrique de l’avis de certains experts apparaît comme étant l’espace francophone le plus dynamique. Ainsi bâtir une véritable francophonie économique devrait permettre aux hommes et femmes d’affaires d’explorer les différentes possibilités de partenariat et de synergies pour une coopération économique francophone, plus résiliente, durable et prospère.
Nous avons avec l’alliance des patronats francophones lancé ce chantier des visas d’affaires. Il est facile pour des entrepreneures venant du Nord de circuler en Afrique francophone, il est beaucoup plus difficile pour des entrepreneurs africains de faire la même chose. Il faut absolument mettre fin à cette discrimination et il faut trouver des canaux qui facilite la libre circulation sinon on ne peut pas construire de la coopération économique.
Henri Monceau, Directeur de la Francophonie Économique et Numérique
Avec 321 millions de locuteurs francophones et 16% du PNB mondial, la francophonie à travers la mise en place d’un visa francophone d’affaires, va briser les barrières, booster les échanges commerciaux, et renforcer la coopération Nord-Sud, Sud-Sud et tripartite pour une transformation structurelle des économies du Sud. Ceci, tout en favorisant l’émergence d’écosystèmes entrepreneuriaux générateurs d’emplois.