Du 17 au 19 juin 2025, la 6ème édition de la Mission économique de la Francophonie rassemble à Cotonou un large éventail d’acteurs de l’écosystème entrepreneurial francophone, avec pour objectif principal apporter des réponses aux défis de la diversification durable des économies en particulier celles portées par les petites et moyennes entreprises, dans un contexte de financement structurellement contraint. La sécrétaire générale de l’OIF dresse un constat sans appel celui de guider les petites et moyennes entreprises vers les facilités de financement.
Dans une atmosphère mêlant rigueur studieuse et dynamisme entrepreneurial, les acteurs économiques présents entrepreneurs, investisseurs et innovateurs, à la 6ème édition de la mission économique de la Francophonie ont unanimement pointé du doigt un obstacle majeur : le plafond de verre financier qui entrave l’innovation et freine l’expansion des PME. Malgré le dynamisme économique observé dans plusieurs régions africaines, les modèles de financement traditionnels se montrent souvent inadaptés. À Cotonou, lors d’une conférence de presse, Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), a dressé un constat sans appel : les PME africaines sont confrontées à une multitude de défis financiers.
“Pour compenser les 20 petits millions, nous favorisons des échanges économiques entre entreprises et pays en dehors des missions économiques. Par exemple, le Vietnam, qui a des partenariats économiques avec les pays de cette région sur l’achat de la noix de cajou, par exemple, pour des montants assez importants. Alors je pense que ce que notre organisation pourrait faire plus, c’est aussi de guider les petites et moyennes entreprises vers les facilités de financement.”
Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de l’OIF – Rwanda
Plutôt que d’imiter les grandes institutions financières comme le FMI ou la Banque mondiale, l’OIF revendique une approche ciblée et pragmatique, au plus près des besoins. Son programme D-CLIC forme chaque année des milliers de jeunes dans les métiers du numérique à travers 54 États et gouvernements membres, avec un objectif clair : 50 % de femmes formées. Autre levier stratégique : le fonds « La Francophonie avec Elles », dédié à l’entrepreneuriat féminin. Entre 2020 et 2024, il a mobilisé 15 millions d’euros de subventions, soutenant plus de 300 projets dans 34 pays, avec un impact direct sur 90 000 femmes bénéficiaires. À Cotonou, plusieurs contrats d’envergure ont été annoncés.
“ Lors de cette mission, aujourd’hui et demain, ici, à Cotonou, nous avons une signature de contrat pour un montant de plus ou moins 30 millions d’euros entre une entreprise belge et une entreprise béninoise. Nous avons 2 autres contrats qui seront signés dans le domaine de l’énergie renouvelable et dans l’agro-industrie.”
Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de l’OIF – Rwanda
Forte de cette dynamique, l’OIF entend inscrire cette stratégie dans la durée. Un salon économique sera organisé en marge du Sommet de la Francophonie prévu à l’automne 2026 au Cambodge.
