La visite de travail du président nigérien Mohamed Bazoum au Burkina Faso a offert aux dirigeants des deux pays, une plateforme de discussion adéquate pour aborder les questions de sécurité auxquelles ils font face à leur frontière commune. Apporter une solution conjointe à la lutte contre le terrorisme, c’est la résolution qui a été prise par les deux chefs d’Etat ouest-africains.
3 soldats nigériens ont perdu la vie le 18 octobre 2021 lors d’une attaque terroriste à la frontière avec le Burkina Faso. C’est contre des incidents du genre que les présidents nigériens Mohamed Bazoum et burkinabè Roch Marc Christian Kabore, ont décidé de mutualiser leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme. Une résolution issue d’une visite de travail de 48 heures du chef d’Etat nigérien à Ouagadougou. Pour les deux dirigeants ouest-africains, le renforcement de la coopération en matière de sécurité est nécessaire, alors que la France a annoncé la réduction de ses effectifs militaires dans le Sahel.
Le Niger et le Burkina Faso font partie de la force militaire conjointe du G5 Sahel. Seulement, malgré son budget opérationnel chiffré à 400 millions d’euros et plus de 5 000 soldats déployés, la force multinationale peine à faire évoluer la lutte contre le terrorisme dans la région. Pour le président burkinabè, l’aspect économique de la lutte anti-terrorisme doit être davantage explorée.
Le Niger et le Burkina Faso sont en proie à des attaques jihadistes de plus en plus fréquentes et meurtrières. Au Niger, la région de Tillabéri, proche de la frontière avec le Burkina Faso, est l’un des principaux théâtres des violences perpétrées par les groupes terroristes. Dans cette zone, des restrictions dans la circulation des motos pourtant levées en septembre 2012, viennent d’être remises en vigueur dans le but de limiter les incursions de terroristes.