L’inscription de la cité historique du Bénin, Ouidah, un des plus importants ports de départ de la traite négrière transatlantique, dans le patrimoine de l’UNESCO à l’instar de l’île de Gorée au Sénégal préoccupe des chercheurs africains. Un colloque scientifique a permis de jeter les bases, pour l’inscription de la Ville de Ouidah au patrimoine immatériel de l’UNESCO.
Des chercheurs, acteurs culturels et sociopolitiques se disent préoccuper de la question des mémoires de la traite négrière transatlantique en Afrique, en Amérique, en Europe et dans les territoires de l’Océan indien. Ouidah, la cité historique du Bénin qui dispose de nombreux sites touristiques patrimoniaux notamment les mémoires de la traite négrière, les pratiques culturelles liées au Vodoun et les architectures anciennes a abrité à cet effet, les 20 et 21 octobre 2022 le colloque international Mémoires et survivances de la traite transatlantique. Cette rencontre sur la traite négrière s’inscrit dans la deuxième phase du projet “ Mémoires et survivances”. Il vise à tenter une inscription de Ouidah au patrimoine immatériel de l’UNESCO.
“Il faut promouvoir le tourisme de mémoire et nous avons un certains nombres de sites. Par exemple, Ouidah est un site vivant de l’esclavage du moins de la traitre. Parce que il y a deux aspects de cette époque là nous parlons de la traitre mais l’esclavage aussi s’est déroulé en Afrique de l’autre côté il faut voir quelles sont les survivances dans le nouveau monde, vous avez l’art culinaire.”
AKA KOUAME, Président de l’association des historiens africains – Côte d’ivoire
Porté par l’ONG “Afrique décide” présidée par Sylvestre EDJÈKPOTO et ses partenaires, ce colloque international qui a réuni des chercheurs et acteurs culturels de 13 nations du monde constitue une contribution intellectuelle à la restauration et la préservation des patrimoines mémoriels de Ouidah. Cependant le gouvernement accorde depuis 2016 un intérêt particulier aux actes liés à l’histoire et patrimoine culturelle du pays.
“Tout colloque scientifique en la matière intéresse le gouvernement pour pouvoir évidemment capter et exploiter au besoin les actes du colloque qui certainement nous ferons avancer une fois encore dans la réflexion sur la ville de Ouidah sur son histoire et surtout notre capacité à mettre en tourisme.”
JEAN MICHEL ABIMBOLA, Ministre du tourisme et de la culture – Bénin
A noter que la reconstruction à l’identique de la Cité historique de Ouidah est inscrite au titre des 11 projets phares du tourisme Art et culture du programme d’action du gouvernement PAG 2. À Ouidah, de grands chantiers ont été lancés. La Route de l’Esclave en plein redimensionnement patrimonial et touristique sera enrichie entre autres de la reconstitution d’un bateau négrier.