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Afrique – Retrait de l’AES de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)

Afrique - Retrait de l'AES de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO)

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a annoncé ce mercredi 29 janvier 2025 la sortie officielle du Mali, du Burkina Faso et du Niger, sous régime militaire. Le 29 janvier 2024, ces trois pays dirigés par des militaires avaient officiellement informé la CEDEAO de leur décision de se retirer immédiatement. Cependant, les statuts de l’organisation ouest-africaine prévoyaient un délai d’un an avant que ce retrait ne devienne effectif.

C’est désormais officiel : le Mali, le Niger et le Burkina Faso, rassemblés depuis le 16 septembre 2023 au sein de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), ne font plus partie de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). À compter du mercredi 29 janvier 2025, ce retrait est devenu effectif. Bien que les pays de l’AES aient annoncé leur départ dès le 28 janvier 2024, un délai d’un an, conformément aux statuts de la CEDEAO, était requis pour formaliser cette décision.

“ La CEDEAO a pris des mesures contre les nigériens, elle a pris des mesures contre les maliens, elle a pris des mesures contre les burkinabè. En décidant de confiner économiquement, socialement, financièrement, les trois pays, elle a trahi sa mission. Celle d’être une CEDEAO des peuples.”

Karamoko Jean-Marie Traoré, Ministre des Affaires étrangères Burkina Faso

Malgré le retrait de l’AES de la CEDEAO, l’organisation ouest-africaine a précisé que les passeports et cartes d’identité comportant le logo de la Cédéao resteront valables pour les citoyens des trois pays concernés. Ces derniers conserveront également leur droit de circuler, de résider et de s’établir sans visa au sein de l’espace communautaire. Le maintien de ces droits fondamentaux reflète la volonté de préserver la solidarité régionale et de garantir l’intérêt supérieur des populations.

“ Dans une telle situation, le réflexe qui restait était celui de se retirer. Et la posture qui a consistait à nous soustraire est une posture qui nous rappelle que s’il n’y avait pas eu lieu de 28 janvier 2024, nous ne serions certainement pas ici en tant que pays.”

Karamoko Jean-Marie Traoré, Ministre des Affaires étrangères Burkina Faso

Un an après leur retrait de la CEDEAO, le Mali, le Niger et le Burkina Faso affichent leur solidarité. Le drapeau de la Confédération des États du Sahel flotte désormais à Ouagadougou, prenant la place de celui de la CEDEAO. Toutefois, les pays de l’AES demeurent membres de l’UEMOA, garantissant ainsi la liberté de circulation des personnes et des marchandises au sein de cet espace regroupant désormais 12 États.

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