L’ambassadrice d’Algérie en Ethiopie, Selma Malika Haddadi, a été élue vice-présidente de la Commission de l’Union africaine avec un total de 33 voix pour la période 2025-2028. Elle accompagnera dans ses fonctions Mahmoud Ali Youssouf, le ministre des Affaires étrangères de Djibouti, qui a été élu président de la Commission de l’Union africaine.Discrète mais influente, la diplomate algérienne s’est engagée à tout mettre en œuvre pour la réalisation de l’Agenda 2063.
Selma Malika Haddadi, l’ambassadrice d’Algérie à Addis-Abeba a été élue le 15 février 2025 vice-présidente de la Commission de l’Union africaine avec un total de 33 voix devant son adversaire marocaine, Latifa Akharbach. Selma Malika Haddadi, qui remplace à ce poste la Rwandaise Monique Nsanzabaganwa, accompagnera dans ses fonctions Mahmoud Ali Youssouf, le ministre des Affaires étrangères de Djibouti, qui a été élu président de la Commission de l’Union africaine. Elle a présenté une vision centrée sur le renforcement de l’unité africaine et la revitalisation des objectifs des pères fondateurs de l’UA.
«Je voudrais dire que c’est cette victoire, Peut être qu’elle cristallise, mais en réalité, elle n’est qu’une continuation parce que l’Algérie est un membre fondateur de l’Organisation de l’unité africaine et de l’Union africaine.»
Selma Malika Haddadi, Vice-présidente de la Commission de l’Union Africaine – Algérie
La diplomate de 47 ans a à son actif une vingtaine d’années d’expérience dans la promotion de la paix et de l’unité africaine. Son parcours inclut notamment les postes de directrice générale Afrique au ministère des Affaires étrangères algérien de 2023 à 2024 et d’ambassadrice au Kenya et au Soudan du Sud entre 2019 et 2023. Son agenda pour son mandat touchera la jeunesse, les droits des femmes et les objectifs de développement durable.
«Je m’efforcerai de doter la Commission de l’Union africaine des compétences et de l’expertise nécessaires, de renforcer la cohésion et le travail d’équipe tout en continuant à ancrer les valeurs de transparence, de responsabilité, d’intégrité, d’éthique, mais aussi d’équité. Je m’attacherai à attirer et à retenir des professionnels africains hautement qualifiés du continent et de la diaspora, en accordant l’attention nécessaire aux compétences des femmes et des jeunes. Il va de soi que le système des quotas et la parité hommes-femmes seront respectés.»
Selma Malika Haddadi, Vice-présidente de la Commission de l’UA – Algérie
Son engagement ne se limite pas à la sphère diplomatique. Son travail au sein du bureau algérien pour les réfugiés et les apatrides témoigne de sa sensibilité aux questions humanitaires. Ce souci d’inclusion et d’équité transparaît également dans son projet pour l’UA, où elle ambitionne de renforcer les liens avec des institutions africaines majeures comme la Banque africaine de développement et l’AUDA-NEPAD.
«Dans le cadre de mes missions et responsabilités statutaires et conformément à la cohérence globale de la vision du Président du CUA et des orientations des États membres, je me concentrerai d’abord sur l’amélioration de la gestion administrative et financière de l’Union africaine. Mon objectif est, d’une part, de favoriser l’efficacité, de renforcer les capacités institutionnelles et de promouvoir l’excellence organisationnelle afin d’assurer une mise en œuvre rentable des politiques, des programmes et des projets visant à soutenir l’Agenda 2063.»
Selma Malika Haddadi, Vice-présidente de la Commission de l’UA – Algérie
Outre le renforcement de la gestion administrative et financière de la Commission de l’UA afin d’instaurer la culture d’efficacité, de transparence et de redevabilité à tous les niveaux, Selma Haddadi s’est engagée à promouvoir les principes du panafricanisme et de l’unité africaine.
