Lors d’un atelier organisé du 27 au 29 novembre par le Centre Africain de Contrôle et de Prévention des Maladies (Africa CDC) les 55 pays membres de l’Union africaine ont validé une feuille de route pour un nouveau plan stratégique couvrant la période 2024-2027. Ce plan vise à lutter contre les maladies tropicales endémiques et négligées à travers le continent.
Sous la direction du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC), les pays membres de l’Union Africaine ont approuvé un nouveau plan stratégique continental comme plan directeur pour lutter contre les maladies tropicales endémiques et négligées. Selon un communiqué publié, jeudi 28 novembre 2024, le nouveau plan stratégique donne la priorité à la prévention et au contrôle des principales menaces sanitaires telles que le paludisme, la tuberculose.
“Cela renforce l’idée que la lutte contre ces maladies ne peut réussir qu’avec une approche concertée, transcendant les frontières nationales. C’est normal pour les pays qui sont venus qui ont participé c’est un gros bravo pour l’Afrique qui est déjà en train de comprendre qu’il faut qu’ils s’unissent pour pouvoir lutter contre les maladies qui leur mine.”
Vanessa KOUATCHOUANG, Epidémiologiste – Cameroun
Selon les données de l’agence de santé spécialisée de l’Union africaine, avec 94 % des cas mondiaux de paludisme et 40 % de la charge des maladies tropicales négligées, l’Afrique est au centre de l’épidémie. Chaque pays africain fait face à au moins une maladie tropicale endémique. Cette situation révèle l’urgence d’une réponse coordonnée.
“L’impact attendu pourrait avoir une réduction significative des maladies tropicales négligées qui améliorerait non seulement la santé mais aussi le développement économique et social et les populations rurales, souvent les plus touchées pourraient espérer une meilleure qualité de vie.”
Vanessa KOUATCHOUANG, Epidémiologiste – Cameroun
Malgré l’impact disproportionné sur la santé publique en Afrique, Africa CDC souligne que les principaux obstacles aux progrès en matière de lutte contre ces menaces sanitaires restent le sous-financement, la faiblesse des systèmes de santé, le faible accès aux traitements de santé.