Les nations africaines ont adopté samedi une nouvelle stratégie pour faire progresser le développement agricole et les systèmes alimentaires, une source clé de subsistance pour la population du continent. Cette nouvelle stratégie amène ainsi les pays africains à intensifier la production alimentaire durable en augmentant la production agroalimentaire de 45 % d’ici à 2035 et en réduisant les pertes après récolte de 50 %.
Pour promouvoir le développement agricole, la gestion durable de l’environnement et la mise en œuvre du Programme détaillé de développement de l’agriculture africaine (PDDAA), de l’Initiative de la Grande muraille verte (GMV) afin de renforcer la souveraineté alimentaire à travers le continent, les nations africaines ont adopté le 11 janvier 2025, au terme du Sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA) sur le PDDAA en Ouganda, une nouvelle stratégie pour faire progresser le développement agricole et les systèmes alimentaires sur le continent.
L’Afrique, est fière que plus de 60 pour cent de sa population soit jeune. Il est également fier de posséder 60 pour cent des terres arables non cultivées dans le monde, de l’eau et des ressources forestières qui le positionne à l’avant-garde du monde. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il se questionne sur son problème de sécurité et de souveraineté alimentaire.
Moussa Faki Mahamat , Président de la Commission de l’UA
D’après la Banque mondiale, plus de 656 millions de personnes qui ont du mal à se procurer chaque jour une alimentation correcte, saine et variée, vivent en Afrique subsaharienne, où les systèmes alimentaires figurent parmi les plus fragiles au monde. Toutefois, la même source indique que la souveraineté alimentaire africaine est confrontée aux défis des chocs climatiques, socio-politiques qui affectent la productivité et les coûts des produits sur les marchés.
Alors que nous progressons vers un système alimentaire moderne, que le panier africain puisse symboliser un engagement inébranlable pour assurer que chaque Africain ait accès à une alimentation sécurisé, nutritif et abordable.
Taye Astike Selassie, Président – Ethiopie
Dans ce nouveau cadre, les pays africains se sont engagés à intensifier la production alimentaire durable en augmentant la production agroalimentaire de 45 % d’ici à 2035 et en réduisant les pertes après récolte de 50 %. Ils sont également convenus de stimuler l’investissement et le financement dans le secteur agricole, en visant à mobiliser 100 milliards de dollars américains d’investissements publics et privés d’ici à 2035.