En janvier 2021, l’Algérie n’est pas en mesure de profiter de l’embellie des prix du baril qui, pour la première fois depuis un an, dépasse les 60 dollars. Selon le premier responsable du groupe Sonatrach, l’Algérie en tant que membre actif de l’Opep travaille avec ses alliés à l’équilibre du marché afin que les prix du pétrole brut ne s’élèvent pas à des niveaux pouvant encourager la production le pétrole de schiste notamment aux Etats-Unis, ce qui cause un déséquilibre entre l’offre et la demande.
Le PDG de l’entreprise pétrolière et gazière algérienne Sonatrach affirme que l’Algérie bénéficie de réserves de gaz non-conventionnel couvrant 150 ans de consommation, sans toutefois disposer de technologies adaptées pour son exploitation. C’est pourtant grâce au marché favorable des hydrocarbures, que l’Algérie a pu reconstituer une partie de ses réserves de changes, à plus de 84 dollars le baril pour le pétrole et une hausse de plus de 200% pour le gaz.
Selon les autorités et les experts, l’exploitation des gisements en vue de maintenir la pression sur les champs et surtout le taux de récupération des réserves existantes nécessitent à l’Algérie urgemment d’utilisation de nouvelles technologies d’innovation et de modernisation. Un déficit qui fait de l’Algérie le seul membre de l’OPEP à ne pas remplir encore son quota et à exporter moins de brut qu’il n’est autorisé à le faire par les accords de décembre 2020.
Le secteur des hydrocarbures à lui seul représente 60 % des recettes du budget de l’État algérien et 98 % des recettes d’exportation. En 2019, l’Algérie était le 16e producteur de pétrole, le 10e producteur de gaz naturel et le 7e exportateur de gaz naturel au monde. D’après les chiffres officiels, l’écart est de 15 à 20 % quant à la quantité de brut retiré du sous-sol algérien.