En Algérie, les sources d’eau douce sont limitées depuis les années 90, ce qui a conduit les autorités à exploiter des ressources non conventionnelles, notamment le dessalement de l’eau de mer. Ainsi, la construction de la station de dessalement de Cap Djanet, qui s’étend sur quinze hectares et possède une capacité de traitement de 300 000 mètres cubes par jour, s’inscrit dans cette démarche.
Au cours des années 90, le stress hydrique a fortement touché l’Algérie, conduisant les autorités à lancer un programme d’urgence pour sécuriser l’approvisionnement en eau potable des zones côtières par le biais du dessalement de l’eau de mer. Les travaux de construction de la station de dessalement de Cap Djanet, couvrant une superficie de quinze hectares, progressent rapidement soulignent les autorités. Avec une capacité de traitement de 300 000 mètres cubes par jour, cette station géante devrait jouer un rôle clé dans la fourniture continue d’eau potable pour la wilaya de Boumerdès et les régions voisines.
“L’entreprise Meditram, spécialisée dans les travaux maritimes, est chargée du dragage et de l’installation des pipelines à une profondeur dépassant les 50 mètres, afin de capturer l’eau de mer à 1600 mètres du rivage. Pour mener à bien ces opérations dans les délais prévus, Meditram a fourni tout le matériel et les équipements nécessaires, conformément au planning établi pour le projet.”
DJELLOUL FELLAG BOUDJELTIA, Directeur de projet Meditram – Algérie
En Algérie, où les sources d’eau douce sont limitées, le dessalement de l’eau de mer est utilisé pour obtenir de l’eau potable à partir de l’eau salée ou saumâtre. Le processus débute par la capture des eaux via deux conduites de captage, chacune ayant un diamètre de 2,5 mètres, étendues sur un linéaire de 1600 mètres.
“La première étape au niveau du bassin de captage consiste à utiliser des heures et des tamis rotatifs pour séparer les particules inférieures à quatre millimètres. Ensuite, après avoir traité 30 000 mètres cubes, les eaux sont dirigées vers le bassin de décantation où se déroule l’opération de coagulation-floculation. Les eaux clarifiées sont ensuite pompées vers la station de pompage intermédiaire, en passant par des conduites de 1800 millimètres, avant d’atteindre les filtres à sable. ”
YACIE TOUMI, Ingénieur en hydraulique ACE – Algérie
A noter que ce projet, inclus dans le plan de développement national 2022-2024, devrait desservir une grande portion du littoral national. Lorsqu’elles seront opérationnelles, ces stations devraient satisfaire 65% des besoins en eau potable dans le pays d’Afrique du nord d’ici 2030.