Au cœur du Village de la Nutrition, organisé en marge de la Conférence internationale sur la nutrition au Bénin, les stands n’avaient rien d’expositions classiques. Ici, la science se mêlait à la pédagogie, et la sensibilisation prenait des airs de jeu. Objectif : faire comprendre au grand public que bien manger n’est pas une option, mais une nécessité vitale.
Parmi les innovations remarquées, les jeux ludiques sur la nutrition ont suscité curiosité et enthousiasme au Village de la Nutrition. Sur le stand de la Faculté des sciences de la santé (FSS), Rupinia Accrombessi, diplômée de l’École de nutrition et diététique, et ses collègues ont non seulement renforcé la visibilité de leur école, mais aussi permis aux visiteurs de tester leurs connaissances de manière interactive.
Et sur le stand, nous avons proposé un dépistage en prenant le poids et la taille des personnes qui ont bien voulu se prêter au jeu. Puis nous avons proposé des crêpes aux légumes et des gâteaux aux fruits. Après, il y a des jeux de nutrition, comme je l’ai dit, des jeux ludiques pour permettre aux gens d’apprendre en jouant.
Rupinia Accrombessi, Nutritionniste, diététiste – Bénin
De l’autre côté, trois pharmaciens béninois ont créé calimi, une farine infantile locale fortifiée en vitamines, minéraux et protéines de poissons pour lutter contre la malnutrition. Malgré la richesse nutritionnelle du Bénin, 35 % des enfants souffrent de malnutrition chronique, d’où la nécessité de valoriser les ressources locales. Avec une production encore limitée, l’ambition est de couvrir d’abord le marché national, puis nourrir le milliard de bébés attendu en Afrique d’ici 2050.
Nous avons déjà sur le marché deux références d’accord Calimi expert croissance et calimi expert dentition. D’ailleurs il faut souligner que c’est la seule farine locale qui soit déjà fabriquée par trois pharmaciens et de surcroît soit fortifier en treize vitamines et neuf minéraux, ce qui est recommandé par l’OMS. Il faut dire que quand même, c’est l’objectif du gouvernement aujourd’hui de pouvoir apporter une nutrition suffisante aux enfants qu’ils puissent quand même combler leurs besoins au quotidien.
CHABOT GNIDE, Co-fondateur de Calimi – Bénin
Né en 2022, le Réseau des Jeunes pour la Nutrition de Côte d’Ivoire qui fédère 35 organisations de jeunesse et compte près de 5 000 jeunes engagés a activement participé à cette foire.
Nous sommes venus nous imprégner du modèle béninois en termes d’engagement de jeunes pour la nutrition. Partager notre expérience également afin de pouvoir avoir un matin une synergie entre les jeunes pour une meilleure prise en charge de nos préoccupations.
Michel Ange Yotio, Président du Réseau des Organisations de jeunesse, pour la Nutrition – Côte d’Ivoire
D’ici 2030, le monde devra créer 1,4 milliard d’emplois, dont 55 millions en Afrique de l’Ouest et du Centre, alors que la région n’en génère que 300 000 par an sur le million nécessaire.
Or, un enfant mal nourri perd dès les 1 000 à 2 000 premiers jours ses chances de développer pleinement son cerveau et sa productivité.



