Bénin : le Chef d’Etat Patrice Talon affirme la solidité des institutions

À Cotonou, le président Patrice Talon a choisi la parole directe pour clarifier, expliquer et cadrer. Quelques jours après les événements du 7 décembre, cette prise de parole longue et structurée visait à rétablir les faits et à rassurer l’opinion. Le message est sans ambiguïté : l’État béninois a résisté et demeure opérationnel.

Dès les premières minutes de son intervention, le président béninois Patrice Talon a tenu à rassurer. Physiquement indemne, le chef de l’État reconnaît toutefois l’impact moral de l’attaque sur la nation. Une secousse symbolique pour un pays longtemps perçu comme un îlot de stabilité démocratique. Mais très vite, le président écarte toute ambiguïté : il ne s’agit pas, selon lui, d’une tentative de coup d’État. Aucun des leviers habituels d’un renversement de pouvoir n’était réuni, ni soutien militaire, ni mobilisation populaire, ni fragilité institutionnelle. L’acte est décrit comme isolé, porté par des individus sans assise politique réelle.

Ceux qui ont opéré l’attaque n’étaient pas tous, sinon,  dans leur grande majorité, ils ne relèvent pas de la garde nationale. Ce sont quelques soldats qui étaient en séjour dans le camp de Togbe pour des formations, pour des mises à niveau, assurées par quelques formateurs de la garde nationale. Et je peux vous confirmer que l’armée béninoise tout entière, et notamment la garde nationale. Elles ont été extraordinaires. Elles ont, dans les premières minutes, confirmé leur allégeance à l’État, au secrétaire des armées, à leurs autorités, et ont engagé immédiatement des hommes pour venir au secours de l’État, pour venir porter main-forte, pour mater les voyous.

PATRICE TALON, Président de la République

Au-delà des faits, Patrice Talon développe une lecture institutionnelle et sociologique. Selon lui, le Bénin a franchi un seuil où la violence politique ne trouve plus de relais. L’armée, les institutions et la société civile ne suivent plus les aventures de force. Le président écarte toute lecture en termes de crise de gouvernance et évoque plutôt des itinéraires personnels marqués par la frustration et des ambitions sorties de leur cadre démocratique, parfois récupérées par des acteurs politiques périphériques.

Moi, je ne le crains pas, le récidive de la chose.Même si ça devait se faire, soyez tranquille, peut-être que personne ne le saura parce que ça n’ira pas à ce point-là. C’est vrai qu’ils sont en fuite, c’est vrai que nous voulions qu’ils déposent des armes, qu’ils se rendent.

PATRICE TALON, Président de la République

Sur le plan régional et sécuritaire, le chef de l’État assume pleinement ses choix de coopération, qu’il présente comme un devoir de responsabilité. Le message est clair : malgré la crise, l’État béninois demeure debout et ses institutions fonctionnent. Dans cette logique de continuité, l’agenda politique se poursuit. La réforme constitutionnelle instaurant le septennat et le bicamérisme est désormais en vigueur, après validation de la Cour constitutionnelle. Le pays se projette ainsi vers les élections générales de 2026, avec la volonté affichée de préserver la stabilité et d’inscrire l’action publique dans la durée.

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