Les métiers de l’esthétique et de la coiffure connaissent de nos jours une profonde mutation, porté par la philosophie Back to the roots, ils se tournent davantage vers la promotion des coiffures africaines . Au Bénin, de nombreux instituts offrent des formations professionnelles en coiffures artistiques africaines, maquillages et autres conseils de beauté made in Africa. Une spécialité qui révèle de jeunes talents dans le cadre de festivals de mode.
A l’instar de nombreuses jeunes africaines, Pélagie Assouroko, mercatienne de formation vit de sa passion, la beauté et le bien être. Après plusieurs formations qu’elle a peaufiné par des tutoriels en ligne, Pélagie décide à son tour de créer le Centre international de formation en esthétique et coiffure en 2018. L’objectif visé est d’assurer aux jeunes une qualification professionnelle adaptée à la réalité socioéconomique du secteur de l’artisanat.
Au lieu d’ouvrir l’institut qui était mon objectif à la base autant mieux créer d’abord le centre pour corriger ce problème là avant d’ouvrir l’institut d’où la naissance du CIFEC.
Pélagie Assouroko, Coiffeuse et Esthéticienne – Directrice du CIFEC Bénin
Selon les organisations professionnelles d’artisans, les métiers de la coiffure et l’esthétique sont répartis dans les sous branches de l’hygiène et soins corporels; l’artisanat d’art et la décoration. Face à l’augmentation du chômage, de nombreux jeunes déscolarisés et instruits choisissent d’exercer leur passion et font recours à la formation professionnelle dans le secteur de l’artisanat notamment la coiffure.
Aujourd’hui il n’y a plus vraiment de boulot, c’est l’entrepreneuriat qui marche et j’ai voulu emprunter ce domaine parce que j’aime l’esthétique et la coiffure. Ce n’est pas pour autant que je vais laisser de côté ma formation universitaire. Il faut avoir les deux.
Joséane GODJEHO, Auditrice du CIFEC Bénin
A noter que les artisans représentent le second corps social le plus important du pays et l’artisanat occupe la troisième position après l’agriculture et le commerce. De ce fait, il contribue à hauteur de 13 % au Produit Intérieur Brut . A la suite de deux recensements au Bénin, près de 452 mille 246 artisans se sont enrôlés au registre biométrique des métiers dans le pays.