Le Festival de la Mode et des Arts du Mannequinat (FESMMA) célèbre sa dix-septième édition, s’imposant comme une plateforme incontournable pour l’Afrique. Cinquante mannequins et trente créateurs mettent en lumière un dialogue fascinant entre matières locales, tradition et modernité. Ce n’est plus un simple spectacle, mais une véritable déclaration culturelle qui propulse la créativité africaine sur la scène mondiale. Le FESMMA est la voix puissante et retentissante de l’Afrique, affirmant son influence croissante dans l’industrie de la mode internationale.
Dix-sept ans de persévérance, et le FESMMA s’impose comme l’un des rendez-vous phares de la mode africaine. Né d’une passion et d’un pari presque sacerdotal, le Festival franchit en 2025 l’étape symbolique de l’âge de la maturité. Le FESMMA ne se contente pas d’aligner des défilés : il revendique une place stratégique dans l’économie culturelle du continent. Car la mode, au-delà du glamour, devient ici une affaire de puissance. Les matières premières locales de l’indigo béninois au bogolan malien en passant par le kanvo sont élevées au rang de leviers d’influence.
SONORE 1
John Medard SEDOKOUN
Promoteur du Fesmma
Bénin
“C’est à dire qu’aujourd’hui, il y a beaucoup de produits en matière de matières premières qui sont labellisés. Je ne veux pas aller au Bénin, du Kanvo, de l’indigo appelé Elu vo, au Burkina Faso on vous parlera de Faso dans Fanny ou du coco dunda au Mali, on vous parlera du bogolan. Donc c’est sur tous ses leviers là dont nous basons beaucoup aujourd’hui pour que l’Afrique ait sa place au niveau du secteur de la mode mondiale.”
Pour sa 17ᵉ édition, le Grand Défilé promet un plateau exceptionnel, cinquante mannequins venus de toute l’Afrique, trente créateurs confirmés et une nouvelle génération prête à imposer son talent. Au-delà du spectacle, c’est l’Afrique entière qui s’affirme dans le regard du monde.
“ Nous faisons la mise au point pour que la fête soit belle le jour J. Quand on parle de mise au point, je veux notamment signifier les essayages de stylistes.”
Brice Azanlin, Coach des mannequins – Bénin
“À la base, ça a toujours été une passion. En dehors de la mode, on a nos activités propres, mais la mode a toujours été une passion. Donc défiler, c’est toujours un plaisir. C’est un plaisir personnel et c’est un plaisir partagé aussi parce que ça permet de faire découvrir les stylistes.
BARBARA DANGNITCHE, Mannequin international – Bénin
Une fois encore, la maison Écruessence, fidèle à son identité, effectue les derniers ajustements avant le grand défilé. Écruessence mise sur l’épure, avec une collection qui hisse le coton béninois brut et authentique au rang de haute couture. Inspirée par Tassi Hangbé, figure historique du Danhomè, cette création revendique l’alliance de la tradition et de la modernité. Mais au-delà de l’esthétique, le projet porte une conviction : consommer local, c’est soutenir les artisans et consolider une filière porteuse. Une démarche rendue possible grâce à l’Institut de l’Être.
