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Bénin : le quota de parrainage passe de 15% à 20% pour la présidentielle

Le Parlement béninois a adopté neuf changements majeurs à la loi électorale en vue des élections générales de 2026. Les conditions de parrainage pour les candidats ont été durcies, avec un quota minimum de 15% de parrainages requis pour se porter candidat à la présidentielle. De nouvelles modalités pratiques, telles que le quitus fiscal et le montant du cautionnement, ont également été abordées dans la nouvelle nomenclature du code électoral béninois.

Neuf changements majeurs ont été apportés à la loi électorale du Bénin. Dans la nuit du 5 au 6 mars 2024, le Parlement a adopté la modification du code électoral en vue des élections générales prévues en 2026. Pour les élections législatives et locales, tout parti politique ayant présenté des candidats devra récolter 20% des suffrages au plan national pour remporter un siège.

Nous avons estimé qu’il faut résoudre le problème de manière globale en tenant compte de trois choses, à savoir: la légitimité des parrains, leur égalité mais également, le respect des textes législatifs; ce que nous avons appelé la légalité. Le problème de légitimité se pose lorsqu’on dit que ce sont les élus actuels qui vont parrainer.

Natonde AKE, Député

La modification du code électoral béninois qui a durci les conditions de parrainage a renforcé les divisions au sein de la classe politique. Le nouveau code électoral prescrit un quota minimum de 15% de parrainages de l’ensemble des maires et députés d’au moins 3⁄5 des circonscriptions électorales pour se porter candidat à la présidentielle. Désormais, il faudra être parrainé dans 24 circonscriptions contre 10 par le passé pour prétendre à un siège de député, et dans 28 circonscriptions pour décrocher une candidature pour la présidentielle. Pour les députés de l’opposition, l’équité et l’accessibilité du processus électoral sollicités par la Cour constitutionnelle sont encore loin.

La Plateforme électorale des organisations de la société civile craint que la loi électorale qui sera issue du processus actuellement en cours au Parlement, au lieu de régler les problèmes existants, n’envenime la situation et crée davantage de conflits parmi les acteurs politiques et des dégâts pour l’ensemble de la Nation.

Fatoumata BATOKO ZOSSOU, Membre de la société civile

Le maintien du caractère obligatoire du quitus fiscal et du montant initial du cautionnement sont d’autres modalités pratiques abordées dans la nouvelle nomenclature du code électoral béninois. De plus, une quittance de la caisse de dépôt et de consignation va désormais permettre de constater la caution versée par les candidats.

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