Le parti d’opposition « les démocrates » a initié une proposition de loi d’amnistie visant à obtenir la libération des prisonniers politiques et à assurer le retour des citoyens exilés. Mais en raison du nombre minoritaire de ce parti de 28 députés au sein de l’Assemblée nationale du Bénin, l’opposition a besoin du soutien des élus de la majorité parlementaire donc de la mouvance, pour faire triompher sa cause.
Mardi 21 mars 2023, Me Renaud Agbodjo, avocat de l’opposante Reckya Madougou a été interdit de rendre visite à candidate recalée à la présidentielle de 2021, Reckya Madougou, condamnée à 20 ans de prison pour complicité d’actes terroristes par la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (Criet). Ceci fait suite à une visite effectuée par une délégation des députés de son parti politique « les démocrates ». Ces élus du parti d’opposition n’ont pu réussir à rendre visite à l’opposant Joël Aivo, condamné à 10 ans de prison par la Criet pour blanchiment de capitaux et de complot contre l’autorité de l’État. Préoccupés par leurs conditions de détention , des acteurs politiques ainsi que leurs conseils alertent sur des mesures restrictives dont ils font l’ objet.
Madame Madougou, malgré qu’elle soit condamnée arbitrairement soit détenue arbitrairement, elle arrive toujours à participer au débats politiques du Bénin, et comme mesure punitive ou de représaille on a commencé d’abord à lui interdire, les visites des députés de son parti ensuite lui interdire d’être reçu concomitamment avec ses avocats et ses codétenus et comme elle continue toujours d’opiner dans l’opinion publique à travers des postes à travers des messages, à travers des tribunes qui des fois mêmes félicitent le gouvernement, je ne sais pas qui -est-ce que cela dérange on décide cette fois-ci de punir l’avocat.
Me Renaud Vignilé Agbodjo , Avocat au barreau
L’avis du Groupe de Travail sur la Détention Arbitraire (GTDA) du conseil des droits de l’homme de l’ONU notifié, le 2 novembre 2022 à toutes les parties, a exigé la libération sans condition et l’indemnisation de l’ancienne ministre de la justice Reckya Madougou. Le gouvernement du Président Patrice Talon dispose de 6 mois pour établir un rapport de mise à exécution de l’avis.
J’en appelle à la sagesse du Chef de l’état pour qu’il puissent soit voter une loi d’amnistie par l’assemblée nationale pour le retour des exilés et la libération de détenus les détenues politiques sans conditions, sans exception, faire droit à la décision de la commission des droits de l’homme des nations unies qui a exigé la libération de reckya madougou, elle n’est pas seule.
ABOUBAKAR BAPARAPÉ, Président de l’ODHP
En vue d’une décrispation socio-politique, les 28 députés du parti les démocrates, qui constituent la minorité parlementaire ont introduit à l’assemblée nationale une proposition de loi d’amnistie pour la libération des détenus et le retour des exilés.