Au Burkina Faso, la banque agricole envisage une ligne de crédit de 15 milliards de francs CFA pour empêcher le bradage des récoltes. Dans un contexte d’endettement régulier observé chez les petits agriculteurs, le crédit warrantage se propose comme une réponse à un meilleur accès des services financiers pour ces derniers. Cette pratique consiste à obtenir un prêt en mettant en garantie une production susceptible d’augmenter de valeur.
Suite à une ligne de crédit de 15 milliards de francs CFA de la banque agricole, le Burkina Faso met en place un modèle paysan basé sur le warrantage. Il s’agit d’un système d’accès au crédit agricole et de sécurité alimentaire permettant aux producteurs de stocker une partie de leurs récoltes pour les utiliser comme garantie, afin d’accéder aux crédits collectifs octroyés par les institutions de microfinance. Ceci devrait permettre d’atténuer le bradage des récoltes, souvent dû aux catastrophes naturelles liées aux changements climatiques.
La campagne agricole 2021-2022 au Burkina Faso, est marquée par de fortes poches de sécheresse touchant sept régions du pays et près de 46 000 hectares de terres, avec des pertes estimées à 55 000 tonnes. Principale cause du bradage des récoltes, des mesures ont été prises pour en limiter les dégâts, notamment le déploiement de 500 forages à grand débit, équipés de système de pompage solaire d’acheminement d’eau, pour favoriser la culture contre-saison.
Il sera également mis à la disposition des producteurs, près de 8 700 tonnes d’engrais et près de 375 kilogrammes de semences. Ce qui leur permettra de produire sereinement pendant la campagne sèche. Ils bénéficieront également d’un appui technique des agents du ministère, pour le respect des itinéraires techniques.