A la tête du Burkina Faso depuis 2015, l’ex président Roch Marc Christian KABORE a eu un parcours remarquable diront des observateurs. Même si certains indicateurs économiques et sociaux montrent la non atteinte des objectifs assignés, il est à reconnaître que des efforts ont été fournis sous son ère. Toutefois, d’autres observateurs de la scène politique semblent unanimes sur un point relatif à l’échec cuisant dans la gestion de la crise sécuritaire, qui plonge le pays dans le chaos depuis 2015 et débouchera sur un coup d’État militaire ce lundi 24 janvier.
Le président de la République du Burkina Faso, Roch Marc Christian KABORÉ est finalement déchu.. Victime d’un putsch annoncé au matin du lundi 24 janvier 2022, la nouvelle de son arrestation est désormais confirmée. Élu en décembre 2015, il avait brigué un second mandat fin 2020. Le pays se remettait du départ de l’ancien président Blaise Compaoré, renversé par un soulèvement populaire fin 2014, pour avoir voulu modifier la constitution.
Crise alimentaire et surtout sécuritaire.. Roch Marc Christian Kaboré a pris les rênes du Burkina Faso, promettant d’en finir avec l’instabilité et les attaques djihadistes naissantes.. Mais il n’y arrive pas. Sous son régime, ces attaques se sont multipliées, plus violentes les unes que les autres entraînant de lourdes conséquences socioéconomiques. Selon le Conseil national de secours d’urgence, le terrorisme a entraîné 1 579 976 de déplacées internes, au 31 décembre 2021.
Malgré les quelques résultats positifs obtenus et félicités, notamment une croissance de 2% malgré la covid-19, dont il s’en vantait début 2022, le président Christian Kaboré fera face à plusieurs hostilités notamment des muineries. La plus décisive intervenue dimanche 23 janvier. Les militaires réclamaient le départ des chefs de l’armée et des « moyens adaptés » pour en finir avec la menace terroriste. Début janvier, 10 militaires avaient déjà été arrêtés pour tentative de coup d’État.