Toute présence humaine est désormais interdite dans le Nord et le Sud-est du Burkina Faso. Ces zones ont été décrétées d’intérêt militaire au terme d’un Conseil supérieur de la défense nationale, tenu le 20 juin 2022. Une mesure que la junte militaire au pouvoir veut apporter comme réponse à la menace terroriste qui endeuille le pays depuis 2015.
Les Burkinabè installés dans le Nord et le Sud-est du pays ont reçu l’injonction du chef de la junte au pouvoir Paul-Henri Sandaogo Damiba d’évacuer ces zones, désormais d’intérêt militaire. Cette mesure a été adoptée lors d’un Conseil supérieur de la défense nationale tenu le 20 juin 2022 à Ouagadougou. Selon les autorités du Burkina Faso toute présence humaine est interdite dans ces zones d’une superficie totale de 49963 km² où des offensives d’envergure contre le terrorisme seront menées.
Le gouvernement a précisé qu’un délai sera donné aux populations pour évacuer les lieux avant les opérations militaires. Je pense que le fait de l’avoir déjà annoncé de cette façon va permettre aux populations qui ont appris cette information de se mettre en lieu sûr.
Abdoulaye TAO, Analyste politique Burkina Faso
La lutte contre le terrorisme demeure une préoccupation majeure pour les autorités burkinabès. Une rencontre entre l’actuel chef de l’Etat Sandaogo Damiba, les anciens dirigeants que sont Roch Marc Christian Kabore et Jean-Baptiste Ouedraogo, aux fins de trouver une solution à la crise sécuritaire dans le pays. Cette audience du 21 juin 2022 a matérialisé la volonté de réconciliation et de retour à la cohésion sociale au Burkina Faso.
Le tout est de savoir quel en est l’objectif, en d’autres termes, le contenu de ces rencontres, à quoi cela va aboutir. On a besoin de lisibilité à ce sujet. A priori on sait que c’est pour travailler à la réconciliation nationale. mais il reste encore qu’on doit expliquer quelle est la démarche? Où on veut aller et avec qui on veut y aller.
Abdoulaye TAO, Analyste politique Burkina Faso
La création de deux zones d’intérêt militaire fait suite à l’attaque terroriste qui a fait 100 victimes dans le Nord du pays le 11 juin 2022. Le Burkina Faso connaît une pression dûe à la menace terroriste depuis 2015, causant plus de 1,8 million de déplacés internes.
