Le Burkina Faso table sur la construction d’une centrale nucléaire dont la mise en service est prévue en 2030. Prenant part au Forum International sur l’énergie nucléaire ATOMEXPO le 25 mars 2024 en Russie, le ministre burkinabé de l’Energie a signé une nouvelle convention avec la Russie en vue de réaliser ce projet.
Au Burkina Faso, le taux d’électrification actuel en milieu urbain est estimé à 67,4%, selon la Banque africaine de développement (BAD). Pour garantir l’accès universel à l’énergie et booster le développement du pays, le gouvernement burkinabè a signé le 25 mars 2024 un accord avec la compagnie russe Rosatom. L’accord qui vise la construction d’une centrale nucléaire devrait d’ici 2030 permettre à ce pays d’Afrique de l’Ouest d’atteindre un taux d’accès à l’électricité de 95 % dans les zones urbaines et de 50 % dans les zones rurales.
“Le défi énergétique est un défi majeur pour le Burkina Faso en ce sens que l’énergie doit sous-tendre le développement d’autres secteurs dans l’économie et le social. Nous avons un déficit assez conséquent et il s’agira dans les années à venir de chercher à combler ce déficit afin d’accompagner cette politique d’industrialisation en cours dans le pays.”
Yacouba Zabré Gouba, Ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières – Burkina Faso
Avec ce projet, le Burkina Faso deviendra le 3e pays d’Afrique derrière l’Afrique du Sud et l’Egypte à disposer d’une telle installation. Pour l’heure, aucune information n’a été communiquée sur les moyens de financement du projet. A long terme, ce pays d’Afrique de l’Ouest veut appliquer l’énergie nucléaire dans l’industrie, à l’agriculture et à la médecine.
“L’année dernière nous avons eu la rencontre entre le président Poutine et le président du gouvernement transitoire, M Traoré qui ont entamé des discussions sur les procédés nucléaires . Depuis lors nous avons préparé la feuille de route et les différentes étapes.”
Alexey Likhachey, Directeur général de Rosatom – Russie