Une visite au Burkina Faso, du président du Ghana, également président en exercice de la CEDEAO, Nana Akufo Addo, accompagné du chef de l’Etat du Niger, Mohamed Bazoum, a été annulée après l’adoption d’une Charte de la transition. Toutefois, les émissaires de la CEDEAO, ont indiqué à travers un communiqué, qu’une délégation ministérielle se rendra à Ouagadougou dans les prochains jours.
Suite à l’adoption de la Charte de la transition au Burkina Faso, le président du Ghana, aussi, président en exercice de la CEDEAO, a annulé sa visite. En effet, le président Nana Akufo Addo, et le chef de l’Etat du Niger, Mohamed Bazoum, étaient attendus à Ouagadougou jeudi 03 mars 2022. L’information émane d’un communiqué de la Cédéao paru ce même jour à Abuja au Nigeria.
On peut ne pas, ne pas faire de lien avec l’adoption de la charte de transition, à l’issue des travaux de la commission technique lors des assises nationales. Par le fait que, les assises nationales ont consacré une transition de trois ans et si on fait la mise en rapport avec les principes de la Cédéao, c’est généralement une transition de 12 mois minimum, maximum 18 mois.
Serges Oulon, Analyste politique
Toutefois, le communiqué de la CEDEAO précise qu’une délégation ministérielle se rendra à Ouagadougou les prochains jours, exhortant la junte militaire au pouvoir de libérer le président burkinabè élu Roch Marc Christian Kaboré.
“C’est une mesure de prudence, et surtout de chercher à comprendre un peu la situation. Si on tient compte aussi que les sanctions décidées par la CEDEAO au niveau du Mali, ont suscité un tollé au niveau de la sous-région, et même au niveau de la diaspora. La CEDEAO va certainement mûrir la situation et apprécier cas par cas, chaque situation avant de décider. Donc je crois que c’est de cette façon, peut être, qu’on peut comprendre un peu cette décision d’annulation de la mission des deux chefs d’États à Ouagadougou.”
Serges Oulon, Analyste politique
La charte constitutionnelle a été adoptée mardi 01 mars 2022, à la suite des assises nationales au Burkina Faso. Elle prévoit une Transition de trois ans pour la junte militaire au pouvoir. Le document a été signé par le président du Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. La durée des transitions est au cœur des négociations entre les pays de la région touchés par les putschs et la Cédéao réclame qu’elles soient les plus courtes possible.