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Burkina Faso : la représentante de l’ONU, Barbara Manzi, expulsée pour avoir critiqué le dispositif de sécurité à Ouagadougou

Les désaccords entre le gouvernement burkinabè et la coordination du système des Nations unies, sur la situation sécuritaire au Burkina Faso en général et dans la capitale Ouagadougou en particulier, ont atteint le point de rupture avec la décision d’expulser, le 23 novembre, Barbara Manzi, la coordonnatrice résidente. Le ministère des Affaires étrangères du Burkina Faso a présenté les motifs pour lesquels la coordonnatrice résidente du système des Nations unies a été déclarée “persona non grata”; essentiellement pour des opinions tenues sur la sécurité dans la capitale Ouagadougou. Pour le gouvernement, la diplomate voulait “ternir l’image” du Burkina.  

Un an et quatre mois. C’est le temps qu’aura mis la diplomate italienne Barbara Manzi aux fonctions de coordonnatrice résidente du système des Nations unies au Burkina Faso, entre la date de sa nomination à ces fonctions le 18 août 2021 et son expulsion du pays de l’Afrique de l’Ouest, le 23 décembre 2022. La responsable a été déclarée “persona non grata” à travers une note diffusée par le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur. A la télévision nationale RTB, la ministre burkinabè des Affaires étrangères, Olivia Rouamba, a indiqué que les désaccords entre Mme Manzi et les autorités du Burkina Faso couvaient depuis quelque temps, particulièrement depuis le moment où elle eût à qualifier le contexte sécuritaire au Burkina Faso en général et dans la capitale de “préoccupant”, invitant des diplomates onusiens à quitter la capitale. 

“Cette affaire a cours il y a de cela quelques mois. Mme Barbara Manzi, qui est la coordonnatrice résidente du système des Nations unies et qui a en son sein 33 agences au niveau national et au niveau délocalisé, nous a fait l’approche pour déplorer le contexte sécuritaire préoccupant au niveau du Burkina Faso. En fait, elle a mis le focus sur Ouagadougou. 

Olivia Ragnaghnewendé Rouamba, Ministre des Affaires étrangèresBurkina Faso

Lors des échanges, elle n’a pas manqué de relever le fait qu’elle a des sources, qu’elle a des informations de source sûre, sans vouloir décliner ces sources.

A notre grande surprise, aujourd’hui, nous recevons une note de Barbara qui fait cas de l’évacuation des familles des diplomates du système des Nations Unies de Ouagadougou pour raisons sécuritaires. Nous trouvons que c’est inconcevable, la décision a été unilatéralement prise”

Avant d’être nommée coordonnatrice résidente du système des Nations unies au Burkina Faso en août 2021, Barbara Manzi avait été coordonnatrice résidente à Djibouti et auparavant Cheffe du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires en Ukraine, en Irak, au Myanmar et au Sri Lanka, entre autres. Le gouvernement burkinabè n’en démord pas avec la diplomate.

“Il nous est revenu que Mme Barbara prédisait le chaos au Burkina dans les prochains mois. Nous ne savons pas sur quelle base elle peut le faire; d’autant plus que sur le côté sécuritaire, il y a quand même d’importants efforts qui sont faits. En la matière, les Nations Unies devraient se constituer en structures de soutien mais pas en organisation qui pronerait l’enlisement du pays”. 

“Mme Barbara, pour votre gouverne, a fait des pays comme l’Irak, l’Afghanistan, la Syrie, le Soudan. De ses propres propos à mon endroit, elle m’a dit que partout où elle passait, aucune décision au plus haut sommet ne pouvait se prendre sans sa validation. C’est ce qu’elle a voulu faire au Burkina et qui a rencontré un refus.”

Olivia Ragnaghnewendé Rouamba, Ministre des Affaires étrangèresBurkina Faso

Le Burkina Faso fait face depuis 2015 à des attaques terroristes. Selon les données de OCHA, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies, le pays comptait à fin novembre 2022 environ 1,8 million de personnes déplacées internes. En outre, un quart de la population, soit quelque 4,9 millions de personnes, a besoin d’une aide d’urgence, toujours d’après OCHA. 

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