À la suite de l’attaque meurtrière à Barsalogho, Burkina Faso, le 24 août, qui a causé près de 200 morts, le Pape François a exprimé sa profonde tristesse. Le 1er septembre, il a présenté ses condoléances aux familles des victimes et a manifesté sa solidarité avec le pays.
Barsalogho, localité située dans le centre-nord du Burkina Faso où vivent plus de 90.000 personnes déplacées internes a été le théâtre de l’attaque terroriste la plus meurtrière de l’histoire de pays d’Afrique de l’Ouest. Selon les données officielles, au moins 200 personnes ont été tuées et 140 autres blessées dans cet attentat revendiqué par le Groupe de soutien de l’islam et des musulmans (JSIM), affilié à Al-Qaida. Suite à cette tragédie, le Pape François a l’issu de l’Angélus, a exprimé son soutien aux familles des victimes et condamné dans les termes les plus énergiques cette “odieuse attaque terroriste ».
“C’est avec tristesse que j’ai appris que le samedi 24 août, dans la commune de Barsalogho, au Burkina Faso, des centaines de personnes, dont des femmes et des enfants, ont été tuées et de nombreuses autres blessées lors d’une attaque terroriste.En condamnant ces attaques odieuses contre la vie humaine, j’exprime ma sympathie à toute la nation et mes sincères condoléances aux familles des victimes.”
Le Pape François, Vatican
La déclaration du souverain pontife intervient dans une contexte un collectif de proches des victimes de la tuerie, le « Collectif Justice pour Barsalogho » (CJB), a accusé l’armée burkinabè d’avoir exploité des civils pour creuser des tranchées hors de la ville, les exposant ainsi aux tirs d’armes automatiques des membres du JSIM.
“Cette intervention survient dans un contexte où certains pays occidentaux critiquent le gouvernement burkinabé pour avoir utilisé des civils dans des tâches comme le creusage de tranchées, plutôt que de condamner le terrorisme, qui est un crime grave. À la fin de son intervention, le Pape a lancé un appel pressant pour le retour de la paix et de la sécurité au Burkina Faso. Ce message semble contredire les opinions de ceux qui estiment que la priorité doit être le retour à un gouvernement civil et la fin de la transition militaire. Le Pape souligne ainsi que la priorité devrait d’abord être le rétablissement de la paix avant toute considération politique.”
Kerwin MAYIZO, Analyste politique – RD Congo
Depuis 2015, le Burkina Faso, pays du sahel est régulièrement frappé par des attaques terroristes qui ont fait plus de 20.000 morts (civils et militaires), selon l’ONG Acled qui répertorie les victimes de conflits dans le monde. De nombreux États et le conseil de sécurité des nations unies ont condamné dans les termes les plus énergiques le massacre de Barsalogho.