Le Parlement de transition du Burkina Faso a approuvé le 19 septembre 2023 le déploiement de troupes burkinabè au Niger sur fond de menaces d’intervention militaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour rétablir l’ordre constitutionnel. Le projet de loi portant autorisation de l’envoi d’un contingent militaire en République du Niger a été voté à l’unanimité par les 71 membres de l’Assemblée législative de Transition, a annoncé le Parlement. La durée de la mission sera de trois mois renouvelables, à compter soit de la date effective d’envoi ou de la date du début de l’intervention de la CEDEAO, selon le gouvernement burkinabè.
L’Assemblée nationale de transition a voté à l’unanimité, l’envoi de soldats burkinabés au Niger. Cette décision a été adoptée mardi 19 septembre 2023, à la suite des menaces d’intervention militaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger. Le délai de mise en œuvre est de 3 mois, mais peut être prolongé selon le gouvernement burkinabè, qui précise que la taille du contingent pourrait varier de quelques à plusieurs milliers d’éléments.
C’est la mise en pratique disons de l’accord récent entre les trois Etats, le Niger, le Mali et le Burkina, qui est un accord de défense et de soutien mutuel en cas d’agression de l’un ou de l’autre des Etats signataires. Ce sont des États qui se sentent victimes de la politique africaine de la France. Donc ils s’auto protègent en cas d’agression.
Ahmat Mahamat, Politologue
Selon le gouvernement du Faso, cette mission s’inscrit dans la continuité des opérations de sécurisation du pays, souvent menées conjointement par le Burkina Faso et le Niger. La prise en charge du contingent sera assurée par le biais des ressources destinées à la sécurisation du territoire national.
C’est une question simplement de survie ce ces pouvoirs qui pour la plupart sont issus des coups d’Etats et pensent que la menace militaire qui arriverait.
Ahmat Mahamat, Politologue
La décision du Parlement burkinabè intervient après la signature de la Charte Liptako-Gourma instituant l’Alliance des États du Sahel (AES), une alliance de défense collective du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Ainsi, les modalités et les conditions d’envoi des soldats sont déterminés par la Charte Liptako-Gourma et de « commun accord » entre les autorités du Burkina et celles du Niger, selon le gouvernement du Faso.