À Ouagadougou, la rencontre s’est déroulée comme un retour à la source, avec près de 700 Afrodescendants réunis autour du président du Faso dans le cadre du programme « Bienvenue chez vous ». Le capitaine Ibrahim Traoré a présenté la diaspora comme une composante à part entière de l’avenir du Burkina Faso, et non comme un public extérieur observant à distance. Le message se veut clair : la diaspora n’est pas invitée à regarder, mais à participer à la construction d’un modèle africain souverain.
À Ouagadougou, la rencontre s’est déroulée comme un moment à la fois diplomatique et intime, où politique et sentiment d’appartenance se sont rejoints naturellement. Près de 700 Afrodescendants, venus des États-Unis, d’Europe et des Caraïbes, ont répondu à l’appel du programme « Bienvenue chez vous ». Le président du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, les a reçus autour d’un message net : renouer avec la terre d’origine n’est pas un symbole mémoriel, mais une démarche stratégique pour l’avenir du continent.
« Vous êtes nos ambassadeurs désormais. Et je pense que vous êtes les mieux placés pour aller faire comprendre aux autres que le Burkina Faso est loin de ce que ces médias occidentaux essaient de faire peindre aux yeux du monde. Le Burkina est bien fréquentable, le Burkina résiste, le Burkina tient debout et le Burkina vit. Et merci à vous de prouver cela aux yeux du monde. »
Ibrahim Traoré, Président de la transition – Burkina Faso
Le chef de l’État a annoncé la suppression de la condition financière pour l’obtention de la carte de résident permanent. Objectif : lever les barrières administratives, encourager l’installation, accélérer l’investissement. Les secteurs prioritaires immobilier, agro-industrie, transformation alimentaire, énergie sont ouverts, avec un besoin affirmé de compétences et de capitaux. Une dynamique déjà visible : plus de 700 investisseurs issus de la diaspora sont aujourd’hui engagés ou en prospection au Burkina Faso.
« il y a beaucoup de domaines qui sont donc ouverts. Et nous avons besoin des cerveaux de nos frères pour construire ici les industries qu’il faut pour transformer nos matières premières. Et c’est nous qui devrons nourrir le monde et non nous qui devrons aller commander aux yeux du monde. Et c’est bien possible que l’Afrique nourrisse le monde. Et donc je vous invite à pouvoir réfléchir, vous mettre ensemble peut-être, mais je vous assure que nous allons vous accompagner pour pouvoir investir dans des domaines clés au Burkina Faso qui peuvent vous être bénéfiques et bénéfiques à tous vos frères ici.»Ibrahim Traoré, Président de la transition – Burkina Faso
Au-delà de l’économie, l’unité est présentée comme un impératif. Le capitaine Ibrahim Traoré évoque une lutte qui dépasse les frontières nationales : une bataille continentale pour la souveraineté du récit, des ressources et des choix politiques. Il défend la vision d’un Burkina Faso en reconstruction intérieure, capable de se relever malgré le conflit armé, en s’appuyant sur ses forces sociales, sa jeunesse et ses alliés naturels : ses enfants d’ici et d’ailleurs.
La diaspora est déjà un acteur économique de poids, avec près de 400 millions de dollars transférés chaque année, soit environ 3,5% du PIB, soutenant des foyers, des commerces et la stabilité financière locale. Entre 2023 et 2025, elle a mobilisé 307 milliards de francs CFA et plus de 700 investisseurs se positionnent désormais pour bâtir des entreprises sur le terrain, assumant pleinement leur place dans la reconstruction nationale.



