C’est au cours d’une visite d’amitié et de travail à Téhéran en Iran, que la ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, Olivia Rouamba, a eu des autorités iraniennes, l’engagement de construire une raffinerie au Burkina Faso et d’y exporter des produits pétroliers. Ces deux pays explorent les moyens de renforcer leur coopération bilatérale dans plusieurs autres secteurs.
Le Burkina Faso n’est pas connu pour être un pays pétrolier, n’ayant pas de réserves pétrolières significatives. Le pays dépend principalement des importations pour satisfaire ses besoins en la matière. A cet effet, les autorités de la transition cherchent à diversifier leurs partenariats internationaux, notamment dans le domaine de l’énergie. Grand producteur d’or noir avec près de 2,6 millions de barils par jour, l’Iran semble être un partenaire de choix. Le pays oriental envisage notamment de construire une raffinerie au Burkina.
Ce projet s’inscrit dans le plan stratégique de diversification énergétique du Burkina Faso et il répond à trois objectifs principaux qui sont, l’autosuffisance énergétique, ensuite l’autonomisation énergétique et le troisième objectif est d’assurer la souveraineté énergétique de ce pays, qui veut se donner les moyens de pouvoir s’affirmer efficacement dans le cercle des pays producteurs de produits pétroliers.
Serge-Parfait DIOMAN, Expert international en industries pétrolières et énergies
Cet énorme projet sur le pétrole porté par le Burkina Faso et l’Iran se fera avec la participation de spécialistes des deux pays. Il leur permettra également de commencer l’exportation de produits pétroliers. Il convient de noter que le secteur énergétique burkinabé est principalement basé sur l’exploitation de l’or, du coton et d’autres ressources minières.
Une raffinerie pétrolière est un fleuron industriel qui confère assurément un confort économique certain, lorsqu’elle est bien gérée. Et à cela nous avons un défi majeur auquel le Burkina Faso doit faire face. Il faudra voir comment solutionner de façon efficace la question de l’approvisionnement en pétrole brut pour cette raffinerie, puisque le Burkina Faso est connu comme un pays qui ne dispose pas aujourd’hui de gisements pétroliers déclarés.
Serge-Parfait DIOMAN, Expert international en industries pétrolières et énergies
Le Burkina Faso et l’Iran ont exploré les moyens de renforcer leur coopération bilatérale dans les secteurs technique et industriel, des services et de l’ingénierie, ainsi que dans l’énergie, les projets d’infrastructures, les produits chimiques, la production du fer et de l’acier.