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Burkina Faso : l’Union africaine et la communauté internationale appellent à la libération des femmes enlevées à Arbinda

Au Burkina Faso, l’enlèvement sans précédent d’une cinquantaine de femmes, attribué aux djihadistes, a suscité plusieurs réactions d’acteurs et d’organisations internationales appelant à la libération de ces femmes. C’est le premier enlèvement de cette ampleur dans ce pays du Sahel en proie au djihadisme depuis 2017.

La communauté internationale a exprimé son indignation suite à l’enlèvement d’une cinquantaine de femmes dans deux rapts du 12 au 14 janvier 2023 par des hommes armés non identifiés autour d’Arbinda dans le nord du Burkina Faso. Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Antonio Guterres, la secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, et plusieurs organisations internationales et chancelleries ont appelé à la libération immédiate et sans conditions de ces femmes.

Ce que les populations attendent c’est une mobilisation concrète pour empêcher que ces rapts n’arrivent. Ces femmes sont allées chercher à manger, donc, ça doit interpeller tout le monde, parce qu’on connaît leur existence, on sait qu’il y a pas de nourriture et personne n’agit. donc ces communiqués, c’est juste protocolaire et ce n’est pas très apprécié par un certain nombre d’observateurs au niveau du Burkina Faso.

Abdoulaye TAO, Analyste politique

Les populations de nombreuses régions du pays, mais aussi de la partie sahélienne du continent africain, sont régulièrement confrontées aux attaques terroristes et d’enlèvements ces dernières années; ces enlèvements ciblant délibérément des femmes. De ce fait, la lutte contre le terrorisme, la crise humanitaire, ainsi que la stabilisation des zones exposées, doivent avoir l’implication de la communauté internationale. 

La vraie question, c’est comment éradiquer le terrorisme ?C’est une question qui est très délicate. Ça fait cinq ans, même plus que le Burkina se bat pour essayer de contrôler la situation, mais c’est pas aisé. Ce que la transition demande, ce sont des équipements et des renseignements. Donc la communauté internationale sait ce qu’elle a à faire si elle veut vraiment qu’on gagne cette guerre ensemble.

Abdoulaye TAO, Analyste politique

Les autorités burkinabés assurent mener des recherches pour retrouver les femmes enlevées dans le nord du pays où près d’un million de personnes vivent sous blocus et au rythme d’attaques de groupes jihadistes qui contrôlent 40% du territoire burkinabè. Depuis 2015, on y dénombre des milliers de morts et au moins deux millions de déplacés.

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