Au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a radié plusieurs officiers des forces armées, dont l’ancien président de la transition, Paul-Henri Sandaogo Damiba, par des décrets signés le 30 octobre et publiés le 04 novembre 2024. Ces officiers sont accusés de fautes graves, en particulier d’avoir porté atteinte à la dignité militaire en nourrissant l’intention de s’opposer à l’État et de nuire à la défense nationale.
Au Burkina Faso, l’ancien président de la transition, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba et quatorze autres officiers de l’armée ont été radiés des effectifs des forces armées, selon un décret signé du chef de l’Etat le capitaine Ibrahim Traoré publié le 04 novembre 2024. Il est reproché à ces officiers une faute jugée particulièrement grave : l’atteinte à la dignité militaire, caractérisée par une intention de porter les armes contre l’État et de nuire à la défense nationale.
faire une révolution, c’est faire face à beaucoup de défis ; et les défis, tous les jours il y en a et Dieu merci on est arrivé à les relever. C’est le cas donc ces dernières semaines, qui ont été riches en évènements. sur le champ de bataille, la pression est montée durant ce mois d’octobre, Dieu merci c’est couronnées par plusieurs succès et nous allons continuer à accentuer les opérations jusqu’à anéantir ces barbares venus troubler notre quiétude.
Ibrahim Traoré, Président de la République – Burkina Faso
En effet, plusieurs officiers sont accusés d’avoir établi des contacts avec des entités hostiles, y compris des organisations terroristes. Ces alliances auraient pour but de favoriser des entreprises visant à miner la sécurité et la souveraineté du Burkina Faso. Par ailleurs, d’autres infractions se concentrent sur la démoralisation des forces armées et de la population. Ces actes sont perçus comme une menace sérieuse pour la défense nationale, compromettant ainsi le moral des militaires tout en semant le doute parmi les civils.
Étant donné qu’ils ont été accusés des faits d’atteinte à la sûreté de l’Etat, même si cela n’a pas été dit dans le décret portant leur radiation. on devait quand même les écouter d’abord et les juger afin de prononcer la sentence voilà parce qu’il est admis lorsque tu as une récrimination contre une personne il faut d’abord l’écouter.
Daouda Emile OUEDRAOGO, Politologue – Burkina Faso
Le 23 septembre 2024, dans une intervention télévisée, le ministre burkinabè de la Sécurité, Mahamadou Sana, avait révélé le démantèlement d’un réseau impliqué dans une tentative de déstabilisation du Burkina Faso. Ce réseau, selon ses déclarations, incluait des personnalités de haut rang, dont l’ancien président Paul-Henri Sandaogo Damiba, exilé au Togo depuis sa destitution en septembre 2022 par le capitaine Ibrahim Traoré. Le ministre Sana a précisé que Damiba, dans ce projet, devait jouer un rôle central dans la tentative de déstabilisation, en dirigeant l’aspect militaire du complot.