Les autorités coutumières et traditionnelles seront prochainement dotées d’un statut au Burkina Faso. Le gouvernement burkinabé a adopté, mercredi 12 février, en Conseil des ministres, un projet de loi portant statut des chefferies traditionnelles.
Bientôt un statut pour la chefferie coutumière et traditionnelle au Burkina Faso . Un projet de loi allant dans ce sens a été examiné puis adopté ce 12 février en conseil des ministres. Une manière de revaloriser mais aussi d’encadrer l’une des plus anciennes institutions de l’histoire du pays hommes intègres.
“Il faut dire que le texte aussi prévoit les modes de dévolution de la chefferie traditionnelle, il permet aussi de parler de l’interdiction et de sanctionner l’auto proclamation donc aujourd’hui à travers ce texte il ne sera plus permis à qui que ce soit de s’auto-proclamer.”
Emile ZERBO, Ministre de l’Administration territoriale et de la Mobilité – Burkina Faso
Ce projet de loi vient fixer le rôle et la fonction de la chefferie traditionnelle. Il permet ainsi son intégration dans l’ordonnancement juridique burkinabé, avec l’instauration de restrictions.
“Il accorde certaines prérogatives. Tel que le privilège de juridiction, il permettra au chef reconnu dans la société, il permet de les valoriser mais aucune rémunération ne sera payée à un chef parce qu’il exerce sa fonction. Le texte permet aussi de faire en sorte que le chef coutumier qui veut s’exercer en politique, ne puisse pas le faire tout en restant chef, il y a la possibilité pour lui de démissionner afin de pouvoir s’engager dans la politique.”
Emile ZERBO, Ministre de l’Administration territoriale et de la Mobilité – Burkina Faso
Facteur de cohésion sociale dans ce pays qui compte une soixantaine d’ethnies et plusieurs courants religieux, la chefferie traditionnelle est reconnue pour son rôle clé dans la résolution de plusieurs crises nationales. Ce projet de loi vise à renforcer sa contribution à la consolidation de la paix, dans un cadre juridique clairement défini.