Pour renforcer sa lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN), une loi prevoiyant la mise en place d’un système de surveillance maritime utilisant des technologies avancées pour détecter et prévenir les activités de pêche illicite dans les eaux nationales. Ceci alors que le pays perd près de 10 milliards de FCFA annuellement.
Avec une demande annuelle en poissons estimée à 500.000 tonnes, le Cameroun peine à assurer son autosuffisance en produits halieutiques, en raison notamment au développement de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée. Pour pallier le problème, l’Assemblée nationale du Cameroun a voté le 2 décembre 2024, une loi qui prévoit la mise en place d’un système de surveillance maritime utilisant des technologies avancées pour détecter et prévenir les activités de pêche illicite dans les eaux nationales.
« Même si la loi pose des bases juridiques solides, c’est son application effective sur le terrain qui déterminera son succès. Par ailleurs, le futur décret d’application, incluant les mesures de transparence nécessaire, sera également crucial pour assurer une bonne gouvernance des activités de pêche au Cameroun… »
Younoussa Abbosouka, Représentant de l’Environmental Justice Fondation (EJF) – Cameroun
Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, la pêche illicite, non déclarée et non réglementée coûte chaque année au Cameroun environ 10 milliards de FCFA. Ce fléau a valu au pays un carton rouge de l’Union européenne en 2023, freinant l’exportation vers les marchés européens. Ainsi, avec cette loi, le Cameroun ambitionne de restaurer sa crédibilité et de sécuriser les moyens de subsistance des communautés côtières.
Le Parlement camerounais avait en outre adopté le 21 juin 2024, une loi visant à réguler les subventions dans le secteur de la pêche maritime toujours dans l’optique de lutter contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée.