Les produits avicoles et porcicoles congelés sont interdits sur les marchés camerounais depuis 2006. Un combat que les autorités essayent de mener tant bien que mal, afin d’éviter une concurrence déloyale pour la filière locale, mais aussi des maladies. Seulement, quelques freins sont à observer dans cette initiative. A sa frontière avec la Guinée équatoriale, pays ou sont autorisés ces produits congelés, une multitude de trafiquants alimente un marché illégal d’exportation, qui alimente les étals camerounais.
Des agents du ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales du Cameroun, ont détrui 5 tonnes de produits avicoles et piscicoles congelés à Mvog Betsi, un quartier de Yaoundé. Sa provenance, la Guinée équatoriale voisine. La mesure vise à protéger le marché intérieur camerounais, pas encore à point en matière de production avicole et porcicole, mais aussi à garder hors des frontières ces potentiels foyers de pandémie.
La destruction des produits avicoles et porcicoles congelés à travers le Cameroun, fait suite à plusieurs saisies de ce ceux-ci, introduits frauduleusement dans les marchés par des commerçants et bien d’autres acteurs. Les autorités indiquent que le pays paie ainsi le prix de sa proximité avec la Guinée équatoriale voisine, où le poulet et le porc congelé sont autorisés. Les services vétérinaires sillonnent les espaces marchands pour veiller au grain.
Pour rappel, les opérateurs de la filière avicole camerounaise estiment à environ 16 milliards de francs Cfa, les pertes causées par la dernière grippe aviaire qui a conduit à la destruction d’importantes cargaisons de reproducteurs et d’œufs à couver, rendant désormais difficile l’accès des éleveurs à l’une de leurs principales matières premières qu’est le poussin d’un jour.